Euro numérique : Outil de surveillance massive ou respect de la vie privée ? Les experts se déchirent

Big Brother ou paranoïa ? Le sujet de la monnaie numérique de banque centrale n’a pas fini de diviser l’opinion publique comme les spécialistes et les promesses des technocrates de Bruxelles ne suffisent pas vraiment à rassurer les plus inquiets des observateurs. On sait que techniquement, ces monnaies numériques sont facilement programmables et qu’elles pourraient permettre un contrôle jamais vu sur les citoyens en limitant leurs dépenses dans le temps et dans l’espace et l’exemple actuel de la Chine n’est pas là pour rassurer les paranoïaques européens qui s’imaginent déjà dire au revoir à leurs espèces sonnantes et trébuchantes et donc à un art de leur liberté. Mais des voix s’élèvent du côté des autorités européennes pour faire redescendre la pression et expliquer que cet euro numérique sera la forme de paiement la plus privée qui soit. On fait point sur une polémique continentale qui dépasse le cadre des simples paiements.

La Banque centrale européenne assure que son euro numérique sera « une des formes de paiements les plus privées possible »

Si on s’en tient à la feuille de route de la Banque Centrale Européenne (BCE), on pourrait commencer à voir les premiers cas concrets d’utilisation de l’euro numérique à l’horizon 2025 et ce déploiement inquiète fortement certains citoyens soucieux de leur liberté. Afin de faire taire les critiques, Maarten Daman, délégué à la protection des données à la BCE, a publié un article de blog pour tordre le cou aux idées reçues et aux fake news. Pour lui, « la BCE conçoit l’euro numérique comme l’option de paiement électronique la plus privée » et en tant que partie prenante du projet il a écrit que « nous nous engageons à être aussi transparents que possible en ce qui concerne les aspects de confidentialité de l’euro numérique au fur et à mesure que notre analyse progresse » avant de conclure que « nous n’avons rien à cacher ».

Cette affirmation fait écho à un rapport d’étape publié plus tôt dans l’année qui assurait également que la BCE ne collecterait « que les données personnelles nécessaires pour atteindre les objectifs » et qu’il était question d’adopter le principe de pseudonymat. En clair, les attributs d’identité seraient remplacés par des attributs fictifs afin de protéger les données personnelles. Mieux, la BCE ne devrait fournir que l’infrastructure de base et le réseau et ce seront des entreprises privées qui proposeront les portefeuilles, afin d’atténuer les problèmes de confidentialité.

Les débats font rage autour de l'euro numérique qui inquiètent certains observateurs alors même que la BCE tente de rassurer.
Simple moyen de paiement numérique outil de surveillance de masse ? L’euro numérique divise et inquiète.

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La méfiance demeure du côté des détracteurs du projet qui ont du mal à faire confiance aux institutions

Enfin, pourquoi s’inquiéter alors que la BCE sera supervisée par l’European Data Protection Supervisor et par la Cour de justice des Communautés européennes en cas de violation de la loi ou de l’esprit de la loi ? Cependant, malgré ces promesses technologiques et ces déclarations d’intention, le doute demeure et certains l’expriment à voix haute, comme la député allemande Joana Cotar qui œuvre pour la démocratisation de Bitcoin en Europe et qui a déclaré à la presse spécialisée américaine « qu’il ne fallait pas avoir une foi aveugle en la BCE ». Et ce, « peu importe les promesses politiques qui ont été faites ».

Josh Swihart, le PDG d’Electric Coin Company à l’origine de la cryptomonnaie Zcash, affirme carrément que par nature, ce type d’outil numérique « permet aux émetteurs d’avoir une visibilité dans les soldes et les transactions et d’être en mesure de prendre des mesures telles que la liste noire des adresses ou le gel des fonds ». Et même si « actuellement,  le contrôle n’est pas exercé abusivement, il s’agit bien d’une pente glissante » conclu t-il en forme de mise en garde.

Pire, pour lui, « laisser une partie de sa liberté aux gouvernements » est « le début d’un mouvement à sens unique qui mène à de plus grands invasions de la vie privée ». Peut-on finalement faire confiance aux autorités qui tentent de nous rassurer sur leurs intentions ou devons-nous rester méfiants malgré tout ? Nous n’alimenterons pas les multiples théories du complot ou des complots qui circulent gaiement sur les réseaux sociaux, mais par principe et par honnête intellectuelle, il convient tout de même de rester prudent face aux promesses et aux garanties de notre personnel politique continental et national.

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Ben Canton

Prof à la ville comme à la scène, vulgariser et expliquer c'est mon quotidien. Crypto-agnostique pratiquant, je cherche la lumière dans les ténèbres des internets en essayant d'éviter les querelles de chapelles ! En attendant la révélation, j'achète du Bitcoin pour mes enfants et je m'enthousiasme pour les projets à destination du grand public.