Do Kwon est prêt à quitter le Monténégro, mais vers où ?
États-Unis ou Corée du Sud ? Les jours de Do Kwon au Monténégro sont désormais comptés, car il vient de terminer la peine de prison de quatre mois qu’il avait reçu pour utilisation de faux papiers. Depuis le 23 mars dernier, il est désormais quitte avec les autorités de Podgorica, mais il n’en a pas fini avec les ennuis judiciaires, loin de là. Il fait maintenant face à un procès retentissant pour son rôle dans la catastrophe industrielle Terra (LUNA) mais impossible pour l’heure de savoir s’il se tiendra aux Etats-Unis, en Corée du Sud ou dans les deux pays ! Retour sur la fausse libération du pensionnaire le plus célèbre de la prison de Spuz.
Do Kwon a purgé sa peine de prison au Monténégro
Quatre mois. Do Kwon aura donc bien purgé les quatre mois de prison que la justice du Monténégro lui avait infligé pour l’utilisation de faux papiers sur son territoire. Alors qu’on pensait que Washington ou Séoul auraient les ressources nécessaires pour imposer une extradition rapide du principal accusé du scandale Terra (LUNA), les autorités de Podgorica n’ont pas lâché et auront réussi à imposer leur loi.
Do Kwon se retrouve donc techniquement libre vis-à-vis de la loi locale . Il a aussi quitté l’infâme prison de Spuz le 23 mars dernier direction un centre d’accueil pour étrangers. Dans cette sorte de centre de rétention administrative pour les non-résidents européens, il attendra désormais de savoir vers quelle destination il s’envolera prochainement. Le journal local Vijesti nous raconte qu’il aurait subi un interrogatoire par la police locale qui aurait duré plusieurs heures.
Le fondateur de Terra (LUNA) attend maintenant de savoir vers où il sera extradé
On apprend également que son passeport lui a été retiré et qu’il ne peut donc plus circuler librement. Or, cette situation est jugée illégale selon son représentant sur place Goran Rodić qui a déclaré à la presse qu’il allait porter plainte auprès du tribunal administratif. Cette nouvelle procédure va se rajouter à l’appel déposé auprès de la Cour Suprême par les procureurs en charge du dossier qui se sont opposés la semaine dernière à l’extradition vers la Corée du Sud.
Ces derniers ont reproché au tribunal de Podgorica d’avoir « outrepassé son autorité en menant une procédure judiciaire abrégée » et on attend maintenant de savoir ce que l’autorité suprême du pays pensera de tout ça. Quoiqu’il arrive, le procès intenté par la SEC contre Terraform Labs et Do Kwon devrait bien débuter le 25 mars malgré l’absence du principal intéressé. Mais on se rappelle que la justice américaine avait déjà anticipé la situation et que les avocat du mis en cause avaient prévenu qu’il ne serait sûrement pas présent pour le début des auditions.
C’est donc une semaine de la plus haute importance qui vient de commencer pour Do Kwon qui devrait rester retenu dans ce centre jusqu’à l’annonce de son extradition alors qu’il aura forcément une oreille qui traine du côté de Manhattan pour savoir ce qui se dit dans son procès contre la Securities and Exchange Commission (SEC). Cet exemple dramatique de malversation dans l’écosystème Web3 sera sûrement un bon exemple (de plus) pour la SEC de Gary Gensler de répéter à quel point une régulation forte est indispensable pour mettre fin au « Far West des cryptos ».