
Crypto : L’Union européenne veut renforcer la lutte contre le blanchiment d’argent
La crypto, un problème pour l’UE ? La cryptomonnaie est souvent accusée d’être un vecteur de blanchiment d’argent même si les données montrent que ce n’est pas vraiment le cas. Selon une étude de Chainalysis, seulement 0,24 % des transactions crypto sont liées à des activités illicites, mais pour l’Union européenne et sa nouvelle Autorité de lutte contre le blanchiment d’argent (AMLA), il y a bien une urgence sur le sujet crypto.
- L’Union européenne a adopté en juillet 2024 un règlement visant à renforcer la lutte contre le blanchiment d’argent en harmonisant les règles et en créant une nouvelle autorité, l’AMLA, pour superviser ce domaine.
- Malgré les inquiétudes de l’AMLA concernant les cryptomonnaies, seulement 0,24 % des transactions crypto sont liées à des activités illicites, en comparaison avec le blanchiment de 2 à 5 % du PIB mondial via le système financier traditionnel.

L’UE veut renforcer la lutte contre le blanchiment d’argent
En juillet 2024, l’Union européenne a adopté un règlement visant à lutter contre le blanchiment d’argent en harmonisant les règles en vigueur au sein de l’Union et en créant une nouvelle autorité : l’AMLA.
Créée pour superviser et coordonner les efforts des États membres dans ce domaine, les équipes de cette AMLA ont identifié le secteur des cryptomonnaies comme une priorité dans sa lutte contre le blanchiment d’argent, selon le Financial Times.
Une source proche de l’agence a déclaré que ces cryptomonnaies représentaient « une menace croissante pour le système financier européen » et l’institution a annoncé qu’elle allait renforcer ses contrôles sur les plateformes d’échange de cryptomonnaies.

La crypto, vecteur de blanchiment d’argent ?
Malgré les déclarations légèrement catastrophistes de l’AMLA, les données montrent que les cryptomonnaies ne sont pas le principal vecteur de blanchiment d’argent sur le Vieux Continent, ni même ailleurs dans le monde.
Selon une étude de Chainalysis parue l’année dernière, seulement 0,24 % des transactions en cryptomonnaies sont liées à des activités illicites ! À titre de comparaison, entre 2 et 5 % du PIB mondial est blanchi chaque année via le système financier traditionnel.
De plus, les cryptos sont loin d’être anonymes, elles sont basées sur des blockchains publiques où toutes les transactions sont enregistrées et peuvent être tracées. Par conséquent, les criminels préfèrent généralement utiliser des méthodes plus discrètes pour blanchir leur argent, et on lisait récemment que bon nombre d’entre eux préféraient même utiliser le métal jaune !
Alors soit l’Autorité de lutte contre le blanchiment d’argent a des informations que personne n’a, soit les derniers rapports se trompent. Dans tous les cas, on sent bien que l’Europe freine des quatre fers pour empêcher les cryptoactifs de s’étendre, même s’il commence à y avoir de l’eau dans le gaz entre la Commission d’Ursula von der Layen et la BCE de Christine Lagarde à ce sujet.
