Crypto : Le FBI et la DEA saisissent 10 millions de $ au cartel de Sinaloa
La DEA frappe fort. La Drug Enforcement Administration (DEA) a annoncé avoir saisi plus de 10 millions de dollars en crypto appartenant au tristement célèbre cartel de Sinaloa. Cette opération, menée en collaboration avec le FBI, s’inscrit dans une campagne plus large visant à démanteler les réseaux financiers des cartels de la drogue, notamment ceux impliqués dans le trafic de fentanyl et de méthamphétamine.
- La DEA a saisi plus de 10 millions de dollars en cryptomonnaies appartenant au cartel de Sinaloa, marquant un coup dur pour l’organisation criminelle.
- Cette opération s’inscrit dans une campagne plus large visant à démanteler les réseaux financiers des cartels, en particulier ceux impliqués dans le trafic de fentanyl et de méthamphétamine.
- Malgré les efforts des plateformes pour contrer l’usage illicite des cryptomonnaies, les cartels continuent de tirer parti de ces technologies pour leurs activités criminelles.
La DEA saisit 10 millions de dollars en crypto au cartel de Sinaloa
Selon un rapport du Department of Justice (DOJ), la DEA a mené des opérations dans plusieurs États américains, dont la Californie, le Texas, la Géorgie et la Floride. À Miami, l’agence a réussi à mettre la main sur plus de 10 millions de dollars en cryptomonnaies, directement liés au cartel de Sinaloa.
Cette saisie fait partie d’une série d’opérations qui ont également permis de confisquer de grandes quantités de fentanyl et de méthamphétamine :
« Depuis janvier, la DEA a saisi plus de 44 millions de pilules de fentanyl, plus de 4 500 livres [plus de 2000 kg] de poudre de fentanyl et près de 65 000 livres [environ 30 tonnes] de méthamphétamine à travers le pays. La DEA frappe les cartels là où ça fait mal, avec des arrestations, des saisies et une pression implacable. »
Department of Justice (DOJ) – Source : Rapport
L’utilisation de la cryptomonnaie par ces cartels n’est malheureusement pas nouvelle et l’année dernière déjà, la presse se faisait l’écho de liens entre des chefs d’organisations criminelles et l’utilisation de ces nouvelles technologies financières. Les enquêteurs avaient alors retracé comment les profits de la drogue étaient blanchis via des transactions en crypto.
Les cryptomonnaies, un outil pour les cartels ?
Plus récemment, en novembre 2024, un rapport avait révélé que le stablecoin Tether (USDT) était étroitement lié au trafic de drogue. Bien que la société ait affirmé pouvoir suivre toutes les transactions et bloquer les USDT utilisés de manière illicite, il semble que les groupes mafieux sud-américains continuent de l’utiliser pour leurs opérations.
Enfin, le mois dernier, le cartel de Sinaloa a été accusé d’avoir engagé un hacker pour participer à la traque et au meurtre de plusieurs informateurs du FBI. Ce hacker aurait réussi à accéder aux données téléphoniques et aux caméras de surveillance de Mexico pour localiser et aider à l’élimination de ces informateurs.
Malgré les efforts des plateformes pour lutter contre l’utilisation de leurs services par des acteurs malveillants, il est clair que les cartels continuent de trouver des moyens de tirer parti de la cryptomonnaie. Un porte-parole de Binance a même reconnu une forme d’impuissance devant la presse spécialisée : « malgré nos meilleurs efforts, comme la plupart des entreprises, nous ne pouvons pas toujours arrêter de manière proactive chaque mauvais acteur ».
Ben Canton
Avec une formation en littérature et en langues, j’aime mêler l’analyse rigoureuse au goût des idées pour décrypter les grands enjeux économiques et (géo)politiques liés aux cryptomonnaies. Depuis 2019, j’écris pour le Journal du Coin, et je collabore également avec Tahiti Cryptomonnaie, où je me concentre sur des sujets comme le Bitcoin, les MNBC, la tokenisation des RWA et plus largement les mutations stratégiques du Web3. Lecteur passionné, curieux du monde et des rapports de pouvoir qui le structurent, je m’efforce de rendre ces thématiques accessibles à tous, avec une attention particulière pour les projets pensés pour le grand public.
