Cryptomonnaies : Circle (USDC) cherche à rattraper le coup avec la SEC
Info ou intox ? – Au mois de décembre dernier, Circle avait prévu une introduction en bourse qui a finalement été annulée. Sur le moment, le retrait de Concord Acquisition, son partenaire dans l’opération, a été avancé comme raison principale. Mais, récemment, des journalistes du Financial Times ont proposé une version des faits légèrement différente. L’échec serait, en fait, en partie imputable à la SEC et chez Circle, certains auraient même grincé des dents sur le coup. Les dirigeants de l’émetteur de l’USDC ont immédiatement réagi et ont fermement démenti cette information. Retour sur les faits.
Une introduction en bourse annulée à cause de Concorde Acquisition ?
Nous sommes donc au début du mois de décembre de l’année dernière. Circle annonce la création d’une SPAC avec Concord Acquisition. Le principe est de créer une société d’acquisition à vocation spécifique (SPAC en anglais) introduite en bourse. Ensuite, elle pourra fusionner avec Circle. L’idée est de simplifier le parcours d’introduction en bourse qui peut être long et fastidieux. Pour valider le montage, les deux sociétés devaient s’enregistrer auprès de la SEC avant la date butoir du 31 janvier.
Jusqu’ici tout est normal et même plutôt classique dans la finance moderne. Le problème est que le jour même de l’introduction programmée, Concord a été radié par la bourse de New-York (NYSE) à cause de « niveaux de prix de négociation anormalement bas ». Suite à cette décision, l’accord aurait donc été simplement annulé. En effet, la société ne pouvant plus remplir les conditions imposées par la SEC, l’accord était caduc.
Non, c’est la faute de la SEC assure le Financial Times !
En suivant, Jeremy Allaire, le PDG de Circle, affirmera le 5 décembre sur les réseaux sociaux, que malgré la déception, la décision est normale. Il ajoutera même que le régulateur « a fait preuve de rigueur et de compréhension ». Mais coup de théâtre en début de semaine quand le Financial Times dévoile les dessous de l’affaire. Selon les journalistes, les dirigeants de Circle auraient été beaucoup plus véhéments en privé.
Ils auraient ainsi blâmé le régulateur pour avoir fait « déraillé l’introduction en trainant des pieds ». Sitôt l’article paru, branlebas de combat chez Circle et démenti formel en bonne et due forme :
« Circle n’a jamais blâmé et ne blâme pas la SEC pour quoi que ce soit lié à la résiliation mutuelle de notre accord de fusion SPAC avec Concord et toute déclaration contraire est inexacte. »
Difficile de savoir exactement ce qu’il s’est dit dans les couloirs de chez Circle au lendemain de l’annulation d’un contrat à 9 milliards de dollars. Il est compréhensible que cet échec est rendu les dirigeants un peu amer ! Et tout autant normal qu’ils souhaitent arrondir les angles avec le régulateur en niant avoir tenu des propos offensants à son encontre. Les journalistes avaient-ils de vraies informations en off ? Ont-ils cherché à faire du buzz sur l’affaire ? On vous laisse juger par vous-même. La seule certitude est que les décisions de la Securities and Exchange Commission sont actuellement scrutées avec la plus grande minutie par l’ensemble de l’industrie.
Le marché des stablecoins vous laisse froid ? Commencez dès maintenant à accumuler du bitcoin et des cryptomonnaies. Profitez-en pour soutenir le Journal du Coin grâce à ce lien commercial en vous inscrivant sur la plateforme Binance, LA référence absolue du secteur. Vous économiserez 10 % sur vos frais de trading en suivant ce lien (lien commercial).