Christine Lagarde en a ras la casquette de Bitcoin et de son « drôle de business »
Encore du chemin à faire – Vous pensiez que Bitcoin allait devenir une monnaie à part entière ? Christine Lagarde est désolée de vous apprendre que Bitcoin n’en sera jamais une. Selon elle, la devise numérique reine n’est qu’un actif spéculatif dont les usages illicites sont bien documentés.
L’argent magique d’internet ne servirait qu’au crime et à la spéculation
Lors d’une interview donnée pour Reuters, la présidente de la Banque Centrale Européenne a, une fois de plus, mis en avant l’usage illicite des actifs numériques et appelé à une législation internationale pour endiguer ces pratiques.
« Bitcoin est un actif hautement spéculatif, qui a mené de drôles d’affaires et une activité de blanchiment d’argent intéressante et totalement répréhensible. Je pense que les enquêtes criminelles qui ont eu lieu, et qui continueront à avoir lieu, le démontrent très clairement. »
Christine Lagarde, présidente de la Banque Centrale européenne
Tout d’abord, Bitcoin ne « mène » pas d’affaires ou d’activités illégales, puisqu’il n’est pas contrôlé par une personne ou une entité quelconque. Cependant, il est vrai que la cryptosphère échappe encore largement à la régulation, bien que des législations aient été mises en places dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent.
La nécessité d’un cadre législatif mondial
Christine Lagarde a poursuivi l’interview en évoquant la nécessité d’un cadre législatif international pour les actifs numériques :
« Il doit y avoir une règlementation, qui doit être appliquée et approuvée […] au niveau international, car s’il y a une faille, cette faille sera utilisée. »
Christine Lagarde, présidente de la Banque Centrale européenne
Dès sa prise de fonction en 2018, Lagarde a plaidé pour une réglementation internationale des cryptoactifs. Ces propos font échos à ceux de Brian Brooks qui enjoins le gouvernement étasunien à réguler les actifs numériques de manière uniforme, pour justement éviter les failles et l’incertitude.
De fait, les failles évoquées par la présidente de la BCE sont celles que nous constatons dans le système fiscal mondial. Les différences de régimes fiscaux sont tellement grandes que les entreprises comme les particuliers peuvent se soustraire à l’impôt, amenuisant ainsi les ressources des États.