Haut les mains, vos bitcoins et vos papiers ! La Russie veut traquer les détenteurs de cryptomonnaies
Adieu, l’anonymat crypto ? – La Russie veut développer un système permettant de suivre les transactions en cryptomonnaies, et de connaître l’identité des propriétaires de portefeuilles impliqués dans des activités illicites. Ce projet est lancé dans un contexte de crispation des relations entre les États-Unis et la Russie, suite aux cyber-attaques perpétrées par des hackers prétendument russes contre des centaines d’entreprises américaines.
Bas les masques, même pour Monero et Zcash !
14,7 millions de roubles (200 000 dollars) : c’est le montant que le pays allouera à la création d’une plateforme permettant notamment de suivre les transactions en cryptomonnaies, d’analyser les comportements des personnes derrière elle et de connaître leur identité.
Pour accomplir cette mission, le service fédéral de surveillance financière du pays, le Rosfinmonitoring, a sélectionné RCO, une entreprise gérée par Rambler Internet Holdings qui est elle-même affiliée au géant bancaire Sberbank. RCO devra en outre créer et maintenir une base de données de portefeuilles cryptomos qui auraient un lien avec des activités illégales, notamment au financement du terrorisme.
Selon le gendarme financier russe, Bitcoin (BTC), Ethereum (ETH) et Monero (XMR) sont les cryptomonnaies les plus utilisées par les criminels. Le XMR est, rappelons-le, une cryptomonnaie axée sur la vie privée, qui permet de rendre les transactions anonymes.
Mais pour Nikita Zuborev, analyste principal au sein de l’agrégateur d’exchanges russes Bestchange.ru, il est tout à fait possible de lever l’anonymat, même sur des blockchains censées garantir la confidentialité des transactions, comme Monero ou Zcash (ZEC).
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Transparence et apaisement dans les relations internationales
Cette plateforme censée apportée plus de transparence devrait théoriquement permettre d’identifier ou d’aider à la chasse aux hackers qui prétendent être russes, à l’exemple de REvil. Ce dernier est effectivement suspecté d’avoir lancé un ransomware de grande envergure contre plus de 200 entreprises aux États-Unis. Il a exigé, au mois de juillet 2021, une rançon de 70 millions de dollars en BTC pour restaurer les données piratées.
Or, ce n’est pas la première fois que des groupes supposés soutenus par le gouvernement russe nuisent aux intérêts des États-Unis. Ainsi, en juin 2021, le président américain Joe Biden avait mis en garde son homologue russe, Vladimir Poutine, contre toute intrusion de la Russie dans l’infrastructure et les bases de données US, sous peine de représailles.
L’initiative du Rosfinmonitoring pourrait donc, sur le papier, améliorer la relation entre les 2 pays si elle permet d’arrêter les hackers et de dissuader d’autres attaques. Ce dispositif opérationnel s’ajouterait bientôt à la nouvelle législation en préparation annoncée par le procureur général de Russie, Igor Krasnov, en juillet denier. Un projet de loi qui permettra au gouvernement de confisquer les cryptomonnaies.
Le Rosfinmonitoring n’en est pas à sa première mesure de suivi des transactions des cryptomonnaies. Il avait déjà annoncé, en mars 2021, un renforcement des contrôles des échanges d’actifs numériques contre des roubles. La lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme restent les raisons classiques évoquées contre le droit à l’anonymat dans les transactions financières.
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