Après Bitcoin, l’UNICEF se tourne vers les DAO
La blockchain pour la bonne cause – Le fonds des Nations Unies pour l’enfance, plus connu sous l’acronyme UNICEF, accepte déjà depuis plusieurs années les dons en cryptomonnaie pour ses différentes actions de développement. Mais aujourd’hui, ses équipes veulent aller plus loin en mettant en place un prototype de fonctionnement basé sur le principe de DAO pour certaines de leurs actions. Ces organisations autonomes décentralisées sont une forme de démocratie 2.0 qui permet aux acteurs d’un projet donné de s’organiser de manière autonome et décentralisée grâce à la technologie de la blockchain. À quoi cela pourrait servir dans le cadre de l’UNICEF ? Éléments de réponse à suivre.
Le concept de biens publics numériques à l’honneur
L’UNICEF est un fonds de l’Organisation des Nations Unies consacré à l’amélioration et à la promotion de la condition des enfants. Ces missions principales sont l’éducation des filles, la vaccination, la santé des nouveau-nés ou encore l’égalité entre les hommes et les femmes. Depuis le milieu des années 2010, cette organisation a décidé d’investir dans le développement d’outils numériques pour servir ses différents objectifs.
Baptisés biens publics numériques (DGP en anglais), ils rassemblent des logiciels, des ensembles de données, des modèles d’intelligence artificielle ou des normes qui sont intégralement libres de droits et open sources. Ces outils d’un nouveau genre participent aux objectifs de développement durable en favorisant l’inclusion numérique, c’est pourquoi l’UNICEF souhaite les mettre en avant.
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Des systèmes de DAO pour mieux piloter chaque projet de l’UNICEF
Pour chaque DGP identifié, l’UNICEF envisage de créer un système de DAO pour mettre en relations les créateurs du projet, mais pas que. Écoutez ce qu’en dit Arun Maharajan, responsable de la blockchain de l’UNICEF :
« Dans un sens, c’est une DAO fermée pour chaque DPG afin d’embarquer toutes les parties prenantes. En ce moment, nous l’envisageons pour les membres de l’équipe, mais je pense qu’il est pertinent que cela puisse même inclure des utilisateurs finaux ou d’autres parties prenantes afin que la communauté autour de ce DPG se réunisse et décide ensemble de ce qui doit se passer. »
Présent la semaine dernière à la Paris Blockchain Week et interrogé par The Block, Arun Maharajan n’a cessé de dire tout le bien qu’il pense de ce type d’organisations décentralisées à l’échelle mondiale. Pour lui, les DAO permettront de répartir équitablement les moyens d’action et la puissance de feu de l’UNICEF sur les différents DPG au niveau international. Le projet pilote se construit actuellement sur le réseau Polygon, qui est une deuxième couche d’Ethereum ( un layer 2).
Le CryptoFund pour financer ses actions
Mais l’intérêt de l’organisation internationale pour la cryptomonnaie ne date pas d’hier puisque le CryptoFund a été lancé en 2019. Ce dernier fonctionne finalement comme un fonds en capital-risque classique, à ceci près que l’UNICEF choisit les projets en fonction de leur intérêt pour ses objectifs. Les startups financées proposent des outils qui rentrent dans la définition de ces fameux biens publics numériques. Ces projets sont amenés à être certifiés par la Digital Public Goods Alliance qui valide en quelque sorte l’intérêt public de l’initiative.
Les services de l’UNICEF réalisent donc un contrôle de la qualité des projets qu’ils financent, mais aussi des donateurs. Ainsi, Sanna Bedi qui gère le CryptoFund, vérifie différentes données pour s’assurer de la provenance des dons en crypto. Exactement comme elle le faisait pour les dons classiques dans le passé. À ce jour, l’organisation a investi près de 17 millions dans 41 startups différentes avec ce fonds en crypto, sans pour autant prendre de parts dans celles-ci.
Parmi les grands donateurs, on retrouve notamment Ethreum Classic Labs, Animoca Brands et Huobi Charity qui ont donné plusieurs centaines de milliers de dollars chacun. Évidemment, l’initiative de l’UNICEF suscite quelques interrogations au sein de l’ONU dont certains membres voient d’un mauvais œil l’utilisation de la crypto. Mais Sanna Bedi déclare avancer prudemment et rester à la fois ouverte et flexible à l’innovation tout en prenant ses précautions. Un discours mesuré et progressiste dont devraient s’inspirer certains responsables politiques dans le reste du monde.
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