Bitcoin et cryptomonnaies en Corée du Sud : l’assaut de la régulation ?

Qui veut la paix prépare la guerre – Depuis sa création, Bitcoin (BTC) et la régulation sont en guerre. Influences, pouvoirs, lois, obligations : tous les coups sont bons pour empêcher le développement de la blockchain et de son écosystème. Ainsi, Bithumb, plateforme d’échange de cryptomonnaie sud-coréenne s’apprête à suivre la législation nationale. Bithumb s’adapte aux nouvelles lois et oblige ses utilisateurs, depuis le 27 janvier, à faire de nouveau un contrôle d’identité et à déclarer leurs adresses cryptos sur une liste blanche. Explications !

L’exemple Bithumb : une plateforme de cryptomonnaies sous le joug de la régulation

Depuis le 27 janvier, Bithumb, plateforme d’échange d’actifs virtuels, exige de ses utilisateurs une nouvelle série de vérification d’identité (KYC). Les exchanges centralisés sont cependant autorisés (Binance et Kraken, par exemple). L’utilisation d’exchanges décentralisés ne nécessitant aucune vérification d’identité, de type Metamask, est interdite.

Cette politique anti-cryptomonnaie n’est pas nouvelle. Coin Telegraph nous l’explique. En 2018, les comptes de cryptomonnaies étaient obligatoirement reliés à un compte bancaire. Ensuite, en septembre 2021, les institutions du pays ont commencé un grand projet de vérification du système de gestion de la sécurité internet des exchanges de cryptomonnaies. Les plateformes de cryptomonnaies n’ont le droit qu’à un seul partenaire bancaire. Dans le cas de notre exemple, le partenaire de Bithumb est la Nonghuyp Bank.

Bithumb n’est pas isolé. Les 3 autres plateformes sud-coréennes, Coinone, Upbit et Korbit, ont du s’adapter à ces nouvelles obligations.

Bithumb, plateforme d'échange de cryptoactifs Sud Coréenne

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Bitcoin et les cryptomonnaies dans le viseur de la régulation

La législation sud-coréenne suit une ligne de conduite internationale en matière de politique sur les actifs virtuels. A couvert, elle s’adapte à la règle de voyage, norme en termes de crypto-économie proposée par le Groupe d’Action Financière (GAFI). Les mesures qui composent la règle de voyage assurent la sécurité et la traçabilité des fonds transmis d’une identité à une autre.

La règle de voyage

  • La monnaie nationale est associée au trading de paires.
  • Chaque identité doit être associée à un compte bancaire traditionnel.

Dans la pratique, les conséquences de cette politique de régulation des cryptomonnaies sont délicates. Bithumb, dans son communiqué, s’explique et se voit obligé de modifier sa politique de retrait d’actifs virtuels. La mise en place de ces nouvelles fonctionnalités à même entraîné une suspension des services de la plateforme entre le 24 janvier et le 27 janvier. Les retraits étaient impossibles. La Korean Financial Intelligence Unit (KoFIU) inscrit, sur une liste blanche, l’adresse des portefeuilles numériques de manière à assurer une traçabilité de l’identité.

Les cryptomonnaies, la cible à interdire

Le non-respect de ces règles entraîne une vigilance accrue dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le terrorisme. La Corée du Sud souhaite adapter sa législation. Les acteurs crypto-économiques ont jusqu’au 25 mars 2022 pour rentrer dans les rangs.

Coin Telegraph souligne que la mise en place de cette politique dans le cas de Bithumb ne s’est pas faite sans pression. La banque Nonghuyp, importante en Corée du Sud, n’hésite pas à menacer d’interdire les cryptomonnaies. Les plateformes d’échange d’actifs se tireraient alors une balle dans le pied en ne respectant pas la nouvelle législation.

La Corée du Sud est donc bon soldat en matière de régulation. Sa voisine, la Chine, fonctionne selon un système d’exchange centralisé d’État. L’Indonésie interdit les cryptomonnaies. Les exemples de batailles sont multiples, et la technologie de la blockchain semble résister dans la douleur. Les régulateurs crapahutent et gagnent du terrain, mais leurs ennemis ne se laissent pas abattre.

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Magali

De simple lectrice en 2017 à rédactrice en chef depuis septembre 2023, j'allie maintenant l'écriture à mes connaissances à travers mes articles pour Le Journal du Coin. Mon seul but est celui de vous informer sur l'univers de demain : celui de la blockchain, des cryptomonnaies, des NFT et du metaverse. Persuadée que Bitcoin est une révolution, j'entends participer à la vulgarisation de notre écosystème.