Christine Lagarde s’agace contre Bitcoin, le mouton noir de la finance : le BTC décolle à 38 400 €
Bitcoin, le vilain petit canard – Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), sent bien que l’ancien système économique est au bord de l’épuisement. Dès ce début d’année 2021, elle a donné le ton en dénigrant Bitcoin et les cryptomonnaies, après avoir encensé son cher euro numérique en fin d’année dernière. Cela ne l’empêche pas de remettre encore une couche contre le roi des cryptomonnaies.
Bitcoin et les cryptomonnaies, une affaire de spéculateurs ?
Lors d’une interview donnée à la chaîne BFMTV ce 7 février, Christine Lagarde est revenue sur la situation dramatique de l’économie mondiale, qui était déjà chancelante et endettée avant même la crise sanitaire du Coronavirus.
Quand le sujet des crypto-actifs vient sur le tapis, la présidente de la BCE s’énerve et annonce tout de suite la couleur : Bitcoin (BTC) n’est pas fréquentable et n’a pas de vocation de monnaie.
« [Bitcoin] ce n’est pas une monnaie. Les crypto-actifs ne sont pas une monnaie. C’est une classe d’actifs hautement spéculatifs. »
Même si elle prétend que rien ne lui « pose problème » dans ce secteur, les cryptomonnaies participent souvent « au financement d’un certain nombre de commerces qui se passent sur le dark web » d’après elle.
Un refrain que l’on connait bien dans la cryptosphère, malgré son inexactitude – les activités illicites n’auraient représenté que seulement 0,34 % des volumes de transaction de 2020.
Les stablecoins : bon, si vous y tenez…
Les stablecoins ressemblant beaucoup à sa chère monnaie numérique de banque centrale (MNBC), Christine Lagarde se montre légèrement plus conciliante :
« Là où on peut plus parler de monnaie, c’est Diem, que l’on appelait autrefois Libra, qui était la tentative par Facebook de mettre en place un vecteur d’échange qui équivaudrait à un dollar [américain] (…) »
Toutefois, que ce soit pour les cryptos ou les stablecoins, pour la présidente de la BCE rien ne vaut une réglementation si stricte qu’elle en ferait presque perdre tout intérêt à ce secteur qui innove à toute vitesse :
« Il faut impérativement que, si une activité est conduite par un acteur privé, (…) si elle s’apparente à de la monnaie, soit soumise exactement aux mêmes règles, (…) exactement aux mêmes mécanismes de supervision. »
Des propos qui feront froid dans le dos de n’importe quel crypto-enthousiaste : libre à chacun de fuir les monnaies fiduciaires inflationnistes pour de très bonnes raisons, notamment pour éviter les réglementations ankylosantes, lourdes et coûteuses qui rendent les monnaies fiat aussi lentes qu’obsolètes dans notre monde devenu numérique.