Cryptomonnaies : 40% des Américains prêts à utiliser la DeFi si une loi était votée
In DeFi we trust. La finance décentralisée (DeFi) est un secteur qui a connu une croissance exponentielle au cours des dernières années, offrant aux utilisateurs des alternatives aux services financiers traditionnels. Cependant, malgré son potentiel, la DeFi reste encore largement méconnue du grand public. Un sondage récent mené par le DeFi Education Fund (DEF) révèle que 40 % des Américains seraient prêts à l’essayer si une législation favorable était adoptée.
- La DeFi a suscité un intérêt croissant, mais reste méconnue du grand public, 40 % des Américains se montrant prêts à l’adopter sous réserve d’une législation favorable.
- Le sondage du DEF met en lumière une méfiance généralisée envers le système financier traditionnel, révélant que la DeFi pourrait répondre aux préoccupations de sécurité et de frais de transaction des consommateurs.
La DeFi, un secteur encore méconnu
Selon les données de DefiLlama, la finance décentralisée ou DeFi représente actuellement environ 160 milliards de dollars en valeur totale verrouillée (TVL), ce qui est relativement modeste comparé à d’autres secteurs financiers. Le sondage du DEF, réalisé en partenariat avec Ipsos au mois d’août aux États-Unis, montre que bien que la DeFi est encore un nouveau concept pour beaucoup, même si elle suscite un intérêt croissant.
Le sondage révèle ainsi que 40 % des Américains seraient susceptibles de s’essayer à la DeFi si une « législation claire et favorable était mise en place ». Parmi eux, 84 % utiliseraient la DeFi pour effectuer des « achats en ligne », tandis que 39 % y voient une solution pour « réduire les frais de transaction élevés dans le système financier traditionnel ».
« Je garderais plus d’argent dans ma poche et je n’aurais plus à dépendre des institutions financières, ni à leur payer des frais », résume parfaitement un habitant du Queens, à New York City, cité par la presse spécialisée qui reprend l’étude du DEF.
Une confiance limitée dans le système financier traditionnel
Le sondage met également en lumière une méfiance généralisée envers le système financier traditionnel. Moins de la moitié des personnes interrogées estiment que le système actuel « répond à leurs besoins financiers », et seulement un quart pensent qu’il est conçu pour « bénéficier aux gens ordinaires ».
Par ailleurs, la sécurité financière est une préoccupation majeure. Seuls 29 % des Américains croient que le système financier américain est sécurisé. La majorité des répondants estiment même que le système actuel « doit être amélioré pour faire face à de nouvelles menaces comme la cybercriminalité et l’intelligence artificielle ».
Le sondage du DEF montre que la DeFi pourrait répondre à certaines des préoccupations majeures des consommateurs, notamment en matière de sécurité et de frais de transaction. Cependant, pour que la DeFi devienne une alternative viable, une législation claire et favorable est nécessaire.
Actuellement, le Congrès américain étudie plusieurs projets de loi qui pourraient définir le statut juridique des cryptomonnaies et clarifier le rôle des régulateurs financiers. Si ces lois sont adoptées, elles pourraient donc ouvrir la voie à une adoption plus large de la finance décentralisée.
Les résultats de ce sondage sont encourageants pour le secteur de la DeFi. Ils montrent que les consommateurs sont prêts à explorer de nouvelles solutions financières, à condition qu’elles soient sûres et réglementées. Et quand on voit le succès d’Hyperliquid et l’arrivée de ses concurrents, on se dit que le secteur à de l’avenir.
Ben Canton
Avec une formation en littérature et en langues, j’aime mêler l’analyse rigoureuse au goût des idées pour décrypter les grands enjeux économiques et (géo)politiques liés aux cryptomonnaies. Depuis 2019, j’écris pour le Journal du Coin, et je collabore également avec Tahiti Cryptomonnaie, où je me concentre sur des sujets comme le Bitcoin, les MNBC, la tokenisation des RWA et plus largement les mutations stratégiques du Web3. Lecteur passionné, curieux du monde et des rapports de pouvoir qui le structurent, je m’efforce de rendre ces thématiques accessibles à tous, avec une attention particulière pour les projets pensés pour le grand public.
