
Crypto et terrorisme : un homme plaide coupable d’avoir envoyé des dons en Bitcoin à l’État islamique
Bitcoin pour Daesh. Un homme de Détroit a plaidé coupable d’avoir envoyé des dons en cryptomonnaies à l’État islamique (EI). Il utilisait des outils de confidentialité pour cacher ses transactions. L’EI, depuis 2019, utilise la blockchain pour financer ses opérations. Ce cas relance le débat sur l’usage des outils de confidentialité dans la crypto.
- Un homme de Détroit a plaidé coupable d’avoir envoyé des cryptomonnaies à l’État islamique en utilisant des outils de confidentialité pour masquer ses transactions.
- Ce cas relance le débat sur l’utilisation des outils de confidentialité dans la crypto, souvent critiqués pour leur potentiel d’abus par des organisations malveillantes.

Des dons en cryptomonnaies pour l’État islamique
Un homme de Détroit, Jibreel Pratt, a plaidé coupable d’avoir envoyé des dons en cryptomonnaies à l’État islamique (EI). Il utilisait des outils de confidentialité pour cacher ses transactions. Pratt, 26 ans, a admis avoir conspiré pour soutenir l’EI, une organisation terroriste étrangère.
En 2023, il a contacté une source qu’il croyait être membre de l’EI. Il voulait rejoindre le groupe et a même enregistré une vidéo de serment d’allégeance. Pratt a partagé des idées sur l’utilisation de drones et de voitures télécommandées par l’EI.
Il a envoyé des bitcoins à la source entre mars et mai 2023. Ces fonds étaient destinés à soutenir des personnes rejoignant l’EI ou menant des actions violentes pour le groupe.
L’État islamique et les cryptomonnaies
Pratt a utilisé un réseau privé virtuel (VPN) et une application de cryptage pour cacher ses transactions. Les agents fédéraux ont retracé les cryptos à travers des mixeurs de pièces et des échanges décentralisés. Ils ont noté comment Pratt utilisait des alias et des messages cryptés pour masquer son identité.
Pratt risque jusqu’à 10 ans de prison. Les procureurs et les avocats de la défense ont convenu de recommander une peine de neuf ans.
Depuis 2019, l’EI utilise la crypto et la blockchain après avoir été chassé de plateformes comme Telegram. Le groupe expérimente des outils résistants à la censure pour diffuser sa propagande et cacher ses fonds. Des chercheurs ont averti que l’EI pourrait avoir stocké une partie de sa trésorerie de guerre de 300 millions de dollars en Bitcoin.
En mai de cette année, un homme de Virginie a été condamné à 30 ans de prison pour avoir envoyé plus de 185 000 $ en cryptomonnaies à l’EI via de fausses organisations caritatives et des sociétés écrans.
Le double tranchant des outils de confidentialité
Le cas de Détroit relance le débat sur l’utilisation des outils de confidentialité dans la crypto. Ces outils sont souvent utilisés pour protéger la liberté financière sous des régimes oppressifs ou pour protéger les utilisateurs de la surveillance et de la fraude.
Cependant, ces mêmes outils peuvent être facilement abusés et devenir une menace pour la sécurité mondiale. De nombreux projets crypto commencent à adopter une conception consciente de la conformité.
Les développeurs doivent équilibrer une forte confidentialité avec une responsabilité réelle. L’objectif est de développer la confidentialité de manière responsable, sans compromettre la sécurité nationale et mondiale.
Le cas de Jibreel Pratt montre comment les cryptomonnaies peuvent être utilisées à des fins malveillantes. Cependant, il souligne également l’importance de la confidentialité dans la crypto. Les développeurs doivent trouver un équilibre entre la protection des utilisateurs et la prévention de l’abus de leurs outils.
