
Affaire Telegram : Pavel Durov obtient une autorisation temporaire pour quitter la France
Liberté conditionnelle. Le fondateur de Telegram, Pavel Durov, est toujours sous le coup d’un contrôle judiciaire en France, avec une interdiction de quitter le territoire. Toutefois, la justice française vient d’accorder à l’entrepreneur russo-émirati un assouplissement temporaire de cette interdiction de voyager. On fait le point.
- Pavel Durov, fondateur de Telegram, a reçu une autorisation pour quitter temporairement la France et se rendre à Dubaï.
- Il est sous contrôle judiciaire en France, accusé de graves délits, mais conteste ces accusations.

Pavel Durov pourra se rendre à Dubaï pendant 14 jours
Dans le cadre de son contrôle judiciaire, Pavel Durov avait déjà obtenu une première autorisation temporaire de voyager en mars dernier, afin de pouvoir se rendre au siège de Telegram à Dubaï, aux Émirats arabes unis.
Selon une récente publication du journal Le Monde, le fondateur de Telegram aurait obtenu une nouvelle autorisation de quitter la France pour 14 jours, afin de retourner à Dubaï. Il pourra ainsi quitter le territoire français à partir du 10 juillet prochain.
Cette décision de justice fait suite à une demande déposée par Pavel Durov le 5 juin dernier, où il expliquait avoir besoin de se rendre au siège de Telegram pour « des raisons professionnelles ».

Le fondateur de Telegram dénonce un « effondrement » de la France
Dans une interview donnée au journal Le Point, Pavel Durov a déclaré que la France était en train de devenir « de plus en plus faible », et que le président Emmanuel Macron ne faisait pas « les bons choix ».
Le fondateur de Telegram a notamment critiqué la politique de censure et la sur-réglementation en France, qui selon lui, poussent les talents à quitter le pays pour des régions plus favorables à l’innovation.
« Lorsque nous retardons trop longtemps les réformes nécessaires, nous finissons par connaître un effondrement. »
Pour rappel, Pavel Durov est poursuivi en France pour « blanchiment aggravé », « association de malfaiteurs » et « escroquerie en bande organisée ». Il est notamment accusé d’avoir facilité la diffusion de contenus pédopornographiques sur Telegram, et d’avoir permis à des groupes criminels d’utiliser sa messagerie pour leurs activités illégales.
Le fondateur de Telegram a toujours nié ces accusations, affirmant qu’il n’avait aucun contrôle sur les contenus partagés par les utilisateurs de sa plateforme. Il a également dénoncé une persécution politique de la part des autorités françaises, qui chercheraient à le faire taire en raison de son engagement pour la liberté d’expression et la vie privée.
