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Bitcoin : est-ce que le roi des cryptos était voué à être détenu par les États comme réserve de valeur ?
Une destinée universelle. Depuis son lancement le 3 janvier 2009, le réseau blockchain de Bitcoin (BTC) a évolué bien au-delà de son rôle initial de « système de paiement électronique de gré à gré ». Aujourd’hui, il est largement considéré comme de l’or numérique et une réserve de valeur. Cette transformation a conduit des gouvernements et des entreprises à accumuler des BTC dans le cadre de leurs réserves stratégiques. Est-ce que cette adoption par les États était prévisible pour la création de Satoshi Nakamoto ?
- Bitcoin, initialement conçu comme un système de paiement électronique, a évolué pour être considéré comme de l’or numérique et une réserve de valeur stratégique.
- L’adoption de Bitcoin par les États n’avait peut-être pas été prévue par son créateur Satoshi Nakamoto, mais cette adoption se révèle inévitable en raison de la nature précieuse et universelle de cette cryptomonnaie.
Bitcoin : de monnaie numérique des cypherpunks à réserve stratégique d’État
Selon une récente interview de Samson Mow, le CEO de Jan3, « l’adoption de Bitcoin par les États était inévitable si la cryptomonnaie devait devenir précieuse ». Il compare la création de Satoshi Sakamoto à l’or ou à toute autre forme de monnaie dont l’adoption a grandi organiquement.
Le créateur de Bitcoin n’avait peut-être pas prévu cette utilisation de son invention pour constituer des réserves stratégiques de nations entières, mais sa portée universelle destinait à priori le BTC à devenir une monnaie d’échange internationale, comme le dollar US aujourd’hui, ou l’or pendant des siècles.
Même des figures comme Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine (Fed), ont décrit Bitcoin comme un concurrent direct de l’or. Cette perception renforce l’idée que Bitcoin est devenu une réserve de valeur, ce qui explique pourquoi les États commencent à l’intégrer dans leurs réserves nationales.
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Entre inquiétudes sur la centralisation des BTC et adoption mondiale de masse
Cette accumulation de Bitcoin par les gouvernements soulève bien sûr des préoccupations. Des personnalités comme Arthur Hayes, co-fondateur de BitMEX, ont averti sur X que cela pourrait contribuer à l’inflation et être utilisé comme un outil politique. D’autres craignent la centralisation croissante des grands détenteurs de Bitcoin et la possibilité de manipulations de marché.
Mais de son côté, Samson Mow, reste positif et affirme que la possession de bitcoins par les Nations ne leur donne aucun contrôle sur le protocole BTC en lui-même. Au contraire, cela les oblige à « se familiariser avec l’éthique de Bitcoin ».
La véritable préoccupation devrait être que les acquisitions massives de Bitcoin par les États qui s’annoncent rendront plus difficile l’accès à cette cryptomonnaie pour les particuliers, avec ses prix qui devraient grimper en flèche.
L’adoption de Bitcoin par les États en tant que réserve stratégique pourrait sembler éloignée de la vision originale de Satoshi Nakamoto, qui voulait se passer des banques, des intermédiaires et de la finance traditionnelle. Mais en réalité, cette adoption est en fait une évolution naturelle de la cryptomonnaie en tant que réserve de valeur, au fur et à mesure qu’elle devient de plus en plus rare et précieuse. Bitcoin continue de s’affirmer comme un actif fiable dans un système financier également en évolution vers le numérique.
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