USA : la crypto sur le podium des 10 plus belles fraudes fiscales en 2023
Le palmarès du pire. Le fisc américain, l’Internal Revenue Service (IRS) vient de publier le classement des plus importantes fraudes fiscales de l’année 2023 et parmi ces 10 cas, on retrouve 4 affaires où la cryptomonnaie a joué un rôle d’une façon ou d’une autre. Attaquons sans plus tarder ce palmarès en remontant depuis la dernière place où on trouve d’ailleurs un français condamné à 34 ans de prison fédérale. Qu-a-t-il fait de si grave ? Réponse à suivre.
L’internal revenue service (IRS) publie son palmarès des fraudes de l’année
Ayodele Arasokun, c’est le nom de notre compatriote qui occupe la dernière place de ce classement pour avoir organisé un vaste stratagème d’arnaques basées sur de fausses déclarations de revenus qu’il gonflait, pour demander ensuite des remboursements. Il aurait détourné au moins 2 millions de dollars.
À la 9ème place, Edward Kim a été condamné à 24 ans de prison fédérale pour avoir obtenu frauduleusement près de 5,5 millions de dollars d’allocations chômage liées au COVID.
Il est suivi par notre première affaire crypto à la 8ème place, celle du fondateur d’Oyster Protocol.
Amir Bruno Elmaani, alias Bruno Block, a tout d’abord créé et vendu le jeton Pearl en 2017 dans une histoire fumeuse de stockage de données décentralisées. Mais l’année suivante, en 2018, il ne déclare aucun revenu à l’IRS, alors qu’il a dépensé près de 10 millions de dollars en yachts de luxe et plusieurs millions pour acheter une maison et une entreprise. Il a évidemment tout mis sous de faux noms, mais la supercherie a été levée par les services des impôts. Il a finalement été condamné à 4 ans de prison et à 5 millions de dollars de restitution fiscale.
La crypto apparaît dans 4 cas sur 10…
À la 7ème place, une nouvelle affaire liée à la cryptomonnaie et plus particulièrement à un voleur de bitcoins. James Zhong a été condamné à un an de prison pour avoir dérobé 50 000 bitcoins sur Silk Road, marketplace très active de la grande époque du Dark Web. Pendant 10 ans, il a ensuite déplacé, redéplacé puis vendu, swapé et encore transférer ses fonds pour essayer de semer les enquêteurs. En vain, ses parts dans une société, de l’argent liquide et des métaux précieux ont été saisis, mais surtout, il a dû renoncer à ses précieux bitcoins.
À la 6ème place, une fraude inédite mise en place par un père et ses deux fils, qui proposaient un service plutôt original aux gagnants de la loterie américaine. Les trois associés achetaient les tickets gagnants avec une petite décote et les déclaraient à leur nom. Avantage pour les réels gagnants : ils ne payent pas de taxe. Pour les escrocs, c’est de l’argent facile, surtout qu’ils s’arrangeaient pour ne pas vraiment payer toutes les taxes qu’ils auraient dû. Malin, mais l’IRS les a attrapés et ils ont dû renoncer aux sommes frauduleusement amassées.
Une violation de droits d’auteur occupe la 5ème position, Bill Omar Carrasquillo, connu sur YouTube sous le nom d’Omi in a Hellcat, s’est vu confisquer 30 millions de dollars et devra en payer 15 de plus en dédommagement, dont 5 à l’IRS.
… et prend même la médaille de bronze
Retour de la cryptomonnaie à la 4ème place avec cette affaire de blanchiment d’argent issu de diverses escroqueries sur Internet, genre arnaque à l’amoureux. Les aigrefins numériques utilisaient les services de M. Carrasquillo pour blanchir leurs fonds et les récupérer en bitcoins. Malheureusement, il a en plus oublié de déclarer son entreprise à l’administration et n’a ainsi pas payé d’impôt pendant des années. Cela lui coutera 8 ans de prison et 40 000 dollars d’amende.
Sur le podium, avec la médaille de bronze, il s’agit de Karl Sebastian Greenwood, citoyen suédois et britannique, qui a cofondé OneCoin avec Ruja Ignatova, alias la Cryptoqueen. Tout a été dit sur ces deux-là, pour plus d’information, vous pouvez consulter nos articles à ce sujet. Ensuite, avec l’argent autour du cou, place maintenant à Mark Anthony Gyetvay, condamné à 7 ans de prison fédérale et à payer plus de 4 millions de dollars de dédommagement à l’IRS pour une histoire d’impôts non payés sur des sociétés offshores.
Et enfin, les grands gagnants de l’année 2023 rentreront directement dans l’histoire fiscale américaine avec un des stratagèmes les plus lucratifs jamais vu. Les cinq individus ont pris entre 6 et 40 ans de prison pour avoir détourné des crédits d’impôt liés aux biocarburants pour plus d’1 milliard de dollars ! Et les amendes sont à la hauteur du préjudice avec des centaines de millions de dollars à payer pour chacun. Voilà pour ce palmarès d’escrocs, passez de bonnes fêtes de fin d’année et rendez-vous l’année prochaine pour le prochain classement des fraudes made in USA.