Bitcoin : l’ONU se penche sur l’impact écologique de son industrie minière
Impact environnemental du Bitcoin. L’estimation du caractère polluant d’une activité est assez difficile à déterminer. En effet, cette distinction repose bien souvent sur des données récoltées afin d’étayer la thèse proposée. Ce qui peut déjà poser un problème de méthodologie. Mais un autre élément plus variable doit également être pris en compte. Car la lecture des résultats obtenus se fait avec l’ouverture d’esprit de celui qui mène l’analyse. Et bien souvent, comme le Bitcoin est réputé inutile, toute l’énergie qu’il consomme est à classer indistinctement dans la catégorie pollution. Mais est-ce aussi simpliste ?
Les cryptomonnaies ne doivent pas nuire à l’environnement
Bien évidemment, le Bitcoin consomme de l’énergie. Cela du fait de son principe de fonctionnement basé sur le Proof of Work (PoW). Nier cette évidence serait de la mauvaise foi. Mais un passage au Proof of Stake (PoS) sur le modèle du réseau Ethereum n’a de sens que pour une association comme Greenpeace. Car cela consiste à se focaliser sur la prise de courant sans chercher à voir la révolution monétaire qu’elle permet de faire fonctionner.
En effet, le Bitcoin propose un réseau décentralisé, résistant à la censure et accessible à tous. Un outil que n’importe quelle ONG pourrait être amenée à utiliser dans le cas d’une censure gouvernementale à son encontre. Mais, selon le rapport récemment publié par l’Université des Nations-Unies (UNU), « les innovations technologiques sont souvent associées à des conséquences non intentionnelles et le Bitcoin n’est pas une exception ».
En cause, une croissance présentée comme rapide du secteur des cryptomonnaies. Et même si « cette économie numérique (…) présente des avantages », ce rapport alerte sur l’attention toute particulière que le monde doit accorder aux impacts environnementaux cachés et négligés de cette croissance.
« Nos résultats ne devraient pas décourager l’utilisation des monnaies numériques. Au contraire, ils devraient nous encourager à investir dans des interventions réglementaires et des avancées technologiques qui améliorent l’efficacité du système financier mondial sans nuire à l’environnement. »
Kaveh Madani, directeur de l’Institut de l’Université des Nations Unies pour l’eau, l’environnement et la santé
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Le mining du Bitcoin une nouvelle fois pointé du doigt
Et, comme à chaque fois que l’écologie rencontre le secteur des cryptomonnaies, le minage du Bitcoin se retrouve sur le banc des accusés. Toutefois, les chiffres utilisés pour mener cette estimation proviennent d’un article de 2018 – largement critiqué et invalidé – publié par un certain Camilo Mora. Un document censé estimer l’impact de l’exploitation minière du Bitcoin sur le réchauffement climatique. Mais de toute évidence, le principal outil utilisé à l’époque était une louche et un doigt levé dans le sens du vent.
Une situation décrite sur le réseau X par Margot Paez, physicienne du changement climatique et admiratrice de l’hétérodoxie économique :
« L’un des aspects les plus fous de l’article de l’ONU est que les auteurs ont lu les réfutations de l’article de Mora parce qu’ils citent l’article de Houy publié en 2019, mais seulement pour noter que le prix du BTC est un facteur dans la détermination de la rentabilité minière du BTC. Les auteurs de l’ONU ont complètement ignoré (…) les commentaires de Houy. »
L’une des conclusions de ce rapport souligne que le prix du Bitcoin est intimement corrélé à sa consommation énergétique. En effet, « une augmentation de 400 % du prix du Bitcoin entre 2021 et 2022 a déclenché une augmentation de 140 % de la consommation d’énergie du réseau mondial de minage de Bitcoin ». Rien de plus logique puisque cela coïncide avec l’activité déclenchée par le dernier marché haussier.
Toutefois, durant cette période, la part des énergies fossiles destinées à alimenter le minage du Bitcoin a été estimée à 67 %. Un chiffre que de nombreux acteurs de cette industrie s’attèlent à réduire à l’aide de sources renouvelables. Car le Bitcoin pourrait jouer un rôle de premier plan dans la transition écologique et économique en cours. Et le condamner trop rapidement comme une option simplement polluante serait très réducteur.
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