FTX sous le courroux de la justice US – La pression régulatoire s’accentue
L’inspecteur US mène l’enquête – La récente implosion de la plateforme FTX n’a pas manqué d’alerter les autorités US. La SEC (Securities and Exchange Commission) et le DoJ (Département of Justice) tentent désormais de démêler la pelote de laine d’une plateforme, dont même le site (FTX.com) s’est retrouvé hors service durant quelques heures. Incursion dans l’enquête judiciaire !
FTX : l’enquête pour démêler le vrai du faux
Comme nous le pressentions, la justice US va mettre son nez dans cette histoire, et pas qu’un peu. Tandis que le DoJ va enquêter sur les potentielles violations criminelles (fraudes), la SEC analysera les aspects inhérents à la protection des investisseurs. Le CEO de FTX, Sam Bankman-Fried, cherche pendant ce temps à combler le trou de 8 milliards de dollars dans ses fonds, retenant prisonnier sur sa plateforme l’argent de nombreux investisseurs.
Les deux organismes judiciaires étaient en contact étroit mercredi, comme le rapporte une source interrogée par le Wall Street Journal. La SEC se concentre évidemment sur la branche US de FTX. Pour elle, les actifs détenus par FTX, tout comme les produits de lending (issus de prêts dans la DeFi), doivent être considérés comme des actifs financiers (securities en anglais). A ce titre, ils auraient dû être validés par la SEC avant d’être proposés aux investisseurs. Si cela entre en vigueur, FTX pourrait bien avoir également violé les lois régissant les bourses d’échange US.
« Nous continuerons de faire notre travail de policier […]. La piste se raccourcit concernant certains intermédiaires, je dois dire. »
Gary Gensler, président de la SEC
Vers un renforcement de la régulation des exchanges ?
La SEC se penche sur les liens entre la branche US de FTX et la maison mère, FTX.com, domiciliée aux Caraïbes. L’organisme cherche aussi à déterminer quels auraient pu être les liens entre FTX et Alameda Research. En effet, l’entreprise Alameda a été fondée par Sam Bankman-Fried avant qu’il ne prenne les rennes de la crypto-bourse. En outre, selon certaines hypothèses, FTX aurait pu renflouer le fonds Alameda suite au crash du LUNA cette année, initiant ainsi le trou dans les caisses de l’exchange.
La pression régulatoire se faisait de plus en plus grande, ces derniers temps, sur le secteur des cryptomonnaies. Et malheureusement, les évènements de cette semaine ne militent pas pour l’indulgence des régulateurs et la confiance des investisseurs. La réputation du secteur crypto, déjà mis à mal par la faillite de Celsius et de l’écosystème Terra Luna, s’en retrouve fortement dégradée, auprès des organismes judiciaires d’abord, mais aussi surtout vis-à-vis des particuliers.
Les débutants considéraient jusqu’alors les exchanges comme la porte d’entrée idéale pour faire leurs premiers pas sur le marché des cryptomonnaies. Ils évitaient ainsi les difficultés de prise en main des outils parfois complexes de la DeFi (finance décentralisée). Toutefois, si même le second exchange du marché est capable de tomber, à qui faire confiance désormais ?
Nul doute que démêler cette histoire prendra du temps à la justice. Le risque pour les utilisateurs de la plateforme c’est de perdre tout ou partie de leurs fonds, à l’image du cataclysme provoqué quelques années en arrière par la chute de Mt.Gox. Une désillusion dont le marché avait mis plusieurs années à se remettre. Désormais, le secteur est bien plus gros et semblait jusqu’alors plus mature. Combien de temps mettrons-nous cette fois-ci à digérer l’incident ?
Les catastrophes Celsius et FTX nous auront au moins appris une chose. Il vaut mieux ne jamais confier la sécurité de vos cryptomonnaies à un tiers, fût-il un géant du secteur. Pour dormir l’esprit tranquille, équipez-vous d’un wallet hardware sécurisé Ledger, il y en a pour toutes les bourses. Votre sécurité n’a pas de prix (lien commercial).