Interdiction de Bitcoin ? Le FMI change de ton
Surveiller plutôt que bannir – On sait depuis longtemps que le Fonds Monétaire International (FMI) n’est pas du genre très favorable à Bitcoin (BTC) et aux cryptomonnaies. Et même si une représentante de cet organisme supranational vient d’affirmer que le FMI ne souhaite pas une interdiction pure et simple des crypto-actifs, il appelle bien à leur régulation.
Bitcoin met-il le FMI échec et mat ?
Le Fonds Monétaire International se montre régulièrement inquiet pour les risques que représenteraient Bitcoin et les cryptos pour la stabilité financière globale.
Une récente déclaration de l’économiste en chef du FMI, Gita Gopinath, lors d’une conférence économique, vient ainsi préciser la vision des actifs numériques de l’organisme international.
Selon un rapport publié par Business Today, l’économiste en chef a parfaitement compris que les cryptomonnaies, de par leur nature décentralisée et universelle, étaient inarrêtables. Vouloir les interdire est donc une chimère.
« La réglementation des actifs et des monnaies numériques est essentielle, en particulier pour les économies émergentes et en développement, car leur interdiction pourrait être un échec. En effet, avec des plateformes d’échange de cryptomonnaies situées à l’étranger, cela permet à un individu de les négocier malgré la tentative d’interdiction. »
Le FMI veut mettre en laisse ce qu’il ne peut détruire
Exactement comme ses collègues du FMI il y a quelques jours seulement, Gita Gopinath, appelle donc à une « coopération mondiale » afin de réguler de toute « urgence » les cryptomonnaies.
De même, le FMI impose des réglementations parfois très strictes aux pays émergents, pour ne pas dire des restrictions économiques et financières. Or, les cryptomonnaies peuvent « être utilisées pour échapper à ces réglementations »,comme l’explique elle-même la représentante du Fonds monétaire…
Il y a donc de quoi énerver l’organisme de surveillance financière, qui organise la marche du monde. Un énervement que l’on ressent clairement contre le Salvador. En effet, le président Nayib Bukele a réussi le tour de force de faire ajouter Bitcoin comme monnaie à cours légal dans son pays.
Malgré l’agacement du FMI, d’autres nations commencent à très bien assimiler l’avantage d’actifs numériques décentralisés, qui ne peuvent pas être facilement saisis ou censurés. Encore tout récemment, le gouvernement d’unité nationale du Myanmar (Birmanie) a adopté comme monnaie officielle l’USDT, le stablecoin du dollar de Tether.