Vrai ou faux ? La Deutsche Bank préfère le parmesan à Bitcoin !

Vous êtes plutôt fromage ou crypto ?Si la question en titre de cet article peut vous paraitre étonnante, la réponse l’est encore plus. En effet, si la Deutsche Bank ne montre toujours pas le moindre intérêt pour Bitcoin, elle vient par contre d’accepter de faire un prêt en contrepartie de … meules de parmesan.

Pour 27,5 millions d’euros de parmigiano

Selon le journal allemand Handelsblatt, la Deutsche Bank vient d’accorder un prêt de 27,5 millions d’euros à la société italienne Ambrosi. La garantie derrière ce crédit ? Un stock de 125 000 meules de fromage de variétés Parmesan (parmigiano reggiano) et Grana Padano.

Si cela peut sembler farfelu, il faut savoir que chacune de ses meules de fromage vaut entre 550 et 740 euros. Même en prenant l’estimation basse, c’est donc un trésor fromager d’au moins 69 millions d’euros que la banque allemande a sous la main, en cas de non-remboursement du prêt accordé.

Le patron de l’entreprise italienne, Giuseppe Ambrosi, explique qu’il a l’intention d’utiliser ce prêt pour construire une nouvelle usine d’affinage pour la production de ce genre de fromage.

Pas de Bitcoin pour la DB : elle ne jure que par une MNBC

La Deutsche Bank n’est définitivement pas fan de Bitcoin (BTC). En plus de lui préférer le parmesan comme garantie de prêt, la banque allemande a récemment publié un rapport en faveur d’une monnaie numérique de banque centrale (MNBC).

À la poubelle, Bitcoin et les cryptos pour la Deutsche Bank ! Ce sont les MNBC qui vont « changer toutes les relations financières » – à part peut-être la dépendance aux banques si elles s’imposent, non ?

En plus, ces monnaies numériques contrôlées par les banques centrales n’auraient que des avantages :

  • L’accroissement de la vitesse, de la sécurité et de la transparence des transactions – avec les avantages qui en découlent en matière de « lutte contre les fraudes (sic) » ;
  • Une politique monétaire plus efficace – par exemple, en accélérant la mise en œuvre des changements de politique monétaire, comme le fait de permettre aux banques centrales de baisser les taux d’intérêt encore plus profondément en territoire négatif (sérieusement ?).

Pas besoin de vous faire un dessin ! La Deutsche Bank donne là une parfaite définition de l’expression « prêcher pour sa paroisse ».

Pourtant, même avec une régulation et une centralisation importante de la monnaie, on a vu très récemment les profondes dérives financières, en prenant l’exemple du système classique. Avec le scandale FinCEN, la Deutsche Bank est très bien (mal) placée pour le savoir (1 300 milliards de dollars d’argent sale blanchi par ses soins).

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.