La police ougandaise reçoit 4000 plaintes contre Dunamiscoins
Même si la folie des ICO (Initial Coin Offering) est derrière nous, il n’en reste pas moins de tristes histoires de levées de fonds plus que douteuses encore aujourd’hui. Cette fois, ce sont les deux directeurs d’un certain « Dunamiscoins » qui font face à des accusations de montage d’un schéma de Ponzi.
Un Bitconnect ougandais
C’est le journal local ougandais The Observer qui relate la nouvelle ce 8 janvier : après l’effondrement du Dunamiscoins début décembre 2019, 4000 plaintes ont été déposées contre ce « projet » et ses deux directeurs, Samson Lwanga et Mary Nabunya.
Les deux dirigeants de la société « Dunamiscoins Resources Limited » ont comparu lundi dernier devant un tribunal de Kampala en Ouganda : ils sont inculpés de 65 chefs d’accusation liés à l’obtention d’argent sous un faux prétexte.
Entre le 14 février 2018 et le 3 décembre 2019, les accusés auraient obtenu au moins 140 millions de shillings ougandais (environs 35 000€) en montant un système pyramidal où ils promettaient aux investisseurs un rendement faramineux (et trop beau pour être vrai) de 30% sur 21 jours !
Ils avaient réussi à recruter des centaines de personnes pour faire tourner leur escroquerie aussi longtemps que possible, en donnant en guise « d’intérêts » aux premiers arrivés une partie des sommes versées par les derniers arrivés dans le système (principe du schéma de Ponzi).
Les suspects ont plaidé non-coupable face à ces accusations, mais ont été placés en détention préventive depuis leur arrestation le 10 décembre 2019.
La suite de leur procès doit se tenir le 22 janvier prochain. Même si l’affaire Bitconnect reste encore bien vive dans les mémoires, il est toujours bon avec cette nouvelle affaire du Dunamiscoins de rappeler que des promesses de rendements incroyables doivent rester incroyables : il ne faut pas se laisser flouer par l’appât du gain.