Selon Moody’s, la blockchain deviendra un standard d’ici à 2021
L’agence de notation Moody’s vient de publier un rapport selon lequel la « technologie blockchain » devrait venir à s’imposer en tant que standard à l’horizon 2021. Accroissement de l’inter-opérabilité, gains opérationnels, essor de la titrisation des actifs traditionnels : la mythique blockchain est présentée comme à l’aube de révolutionner les usages dans de nombreux secteurs. Pour autant, les détails sur les formes qu’est censée prendre cette panacée blockchain restent assez flous.
Let’s tokenize the world
Après celle de la moquerie, puis de l’hostilité, les symptômes démontrant que nous rentrons de plain-pied dans la phase de l’évidence se multiplient ces temps-ci.
Le 5 septembre, c’est ainsi la célèbre agence de notation et d’analyses financières Moddy’s qui s’est fendu d’un rapport sur la blockchain. Ses conclusions ? Les technologies blockchain, actuellement en pleine normalisation, s’imposeront comme un standard dès 2021.
#ChaînedeblocsTheStandard
L’agence Moddy’s – dont on rappellera au passage qu’elle a été fondée en 1909 et représente 40% du secteur de l’évaluation économique – se fait plus précise et identifie différents points-clefs de nature à permettre aux technologies de registres distribués de s’imposer – dans moins de deux ans donc :
- La titrisation à faible coût des actifs financiers traditionnels,
- un accès plus rapide aux données,
- une réduction des coûts, notamment de tierces parties,
- une meilleure inter-opérabilité et des gains opérationnels pour les opérateurs.
Plus vite, plus solidement, moins cher et avec moins d’acteurs : difficile de ne pas être séduit. Encore une fois, à l’image de la « révélation » dont semble avoir été récemment frappée les banques centrales en général et notre Ministre de l’Economie en particulier, chacun semble soudain faire une petite poussée de fièvre blockchain.
Si l’agence ne précise pas ce qu’elle entend par ce terme générique, pour ses analystes, le doute n’est plus permis : ces « technologies » sont là pour durer, mais surtout elles auraient le potentiel de changer les règles dans de très nombreux secteurs.
A ce titre, le rapport expose que si la blockchain doit évoluer vers cette forme de stanrdard, édicter des normes sera fatalement nécessaire. Une prise de position pour le moins conventionnelle.
C’est la raison pour laquelle Moody’s indique également qu’il est indispensable de définir un vocabulaire commun afin de « coordonner le secteur et lui permettre de disposer de repères communs ». L’on pourra sourire au fait de penser que les principaux projets de la cryptosphère aient véritablement eu besoin de bien gentillement attendre les régulateurs pour mettre en place de tels « standards et repères ».
Quoi qu’il en soit, le rapport de Moody’s raisonne avec les travaux actuels de l’Organisation internationale de Normalisation, qui oeuvre en ce moment sur le sujet dans le cadre du dossier TC 307.