Bitcoin et crypto en Russie : les projets d’un exchange d’État abandonnés
Pas de crypto-bourse centralisée – Malgré les réticences de la Banque centrale de la Fédération de Russie, le gouvernement russe veut progresser dans son adoption des actifs numériques. En effet, il y a un mois, des annonces ont été faites sur l’autorisation des crypto-paiements transfrontaliers et de même sur la mise en place d’un cadre légal pour les mineurs de bitcoins (BTC). Un projet de bourse d’échange nationale de cryptomonnaies avait également été évoqué. Même si ce dernier semble désormais abandonné, les échanges de cryptos pourraient grandement y gagner en diversité.
Pas d’exchange d’État, mais une multitude de plateformes cryptos
Grâce à ses sources d’énergie abondantes et peu chères, la Russie fait partie des pays qui ont toujours attiré les mineurs de cryptomonnaies basées sur un consensus par Preuve de travail (PoW), dont principalement Bitcoin bien sûr. Le gouvernement russe a, quant à lui, accéléré son exploration du potentiel des crypto-actifs, notamment pour contourner encore plus facilement les sanctions américaines et européennes.
Selon une publication du journal local Izvestia ce 29 mai 2023, les décideurs auraient récemment changé leur plan concernant leur projet de grande bourse nationale d’échange de cryptomonnaies. Cette dernière avait été envisagée en novembre 2022, dans le cadre d’un projet de loi discuté par les parlementaires russes.
Mais d’après les dernières informations en date, la Douma d’État (équivalent de l’Assemblée nationale en France) aurait abandonné ce projet de crypto-bourse unique. À la place, il est prévu d’établir un cadre légal pour que plusieurs plateformes de négoce des cryptomonnaies puissent être facilement créées, au lieu d’une seule donc.
La Russie : un futur « crypto-paradis » pour les traders d’actifs numériques ?
Selon les commentaires d’Anatoly Aksakov, chef du Comité sur les marchés financiers de la Douma d’État, ces multiples plateformes cryptos auraient notamment pour vocation « d’assurer les transferts d’argent transfrontaliers ». Cela y compris, précise-t-il, pour le « contournement des restrictions de sanctions » des États-Unis et de leurs alliés.
Ces bourses d’échange agréées de crypto-actifs pourraient commencer à apparaître dès 2024. Des acteurs cryptos étrangers pourraient même s’inscrire dans le cadre de ce dispositif légal, avec cependant des exigences renforcées concernant la cyber-sécurité et à la confidentialité des données personnelles des clients russes.
Dans le cadre légal initial, ces plateformes cryptos devraient être tournées vers les entreprises et autres institutionnels. Principalement pour les échanges transfrontaliers donc. Les « investisseurs non qualifiés » (comprendre la plupart des particuliers) ne devraient pas être concernés par ces exchanges spécialisés. Au moins, dans un premier temps.
Si la réglementation des cryptomonnaies s’accélère en Russie, c’est notamment parce que le pays slave n’a plus vraiment d’autres choix. En effet, des crypto-bourses classiques, comme Binance, sont littéralement harcelées par l’extraterritorialité judiciaire des États-Unis, à la moindre suspicion même vague de desservir des clients russes. Comme dans le cadre des nombreuses sanctions précédentes, la nation russe est ainsi poussée à développer son autonomie, même en matière de cryptomonnaies désormais.
Un peu comme la géopolitique, la crypto est parfois complexe à appréhender. Faites le choix de la tranquillité. Inscrivez-vous vite sur la plateforme Binance. Vous économiserez 10 % sur vos frais de trading en suivant ce lien (lien commercial).