Rachat de Voyager par Binance US – La SEC joue les trouble-fête
Une objection limitée – Voici le nom du document déposé par la SEC auprès de la Cour du district sud de New York dans le cadre de la faillite de la société Voyager Digital Holdings. Alors que les choses semblaient entendues dans cette affaire et que Binance US devait racheter les actifs de la société de prêts cryptos en difficulté, un nouveau coup de théâtre est intervenu le 4 janvier. Le régulateur américain a une objection à faire valoir. Des compléments d’information sont demandés et des garanties sont exigées par la toute puissante commission. Mais derrière ces petits détails administratifs planent toujours l’ombre d’un malentendu entre les entités Binance et Binance US, que la SEC souhaite dissiper avant d’aller plus loin.
La régulation dit oui, mais sous certaines conditions
Le 19 décembre, juste avant les fêtes de fin d’année, les clients de Voyager espéraient encore revoir leurs fonds rapidement, alors qu’un accord avait été trouvé. Finalement, le 2 janvier dernier, la SEC a douché les espoirs d’une résolution rapide de l’affaire en demandant un examen plus complet. Et le résultat n’a pas traîné, puisque deux jours après, cette objection limitée est tombée.
En l’occurrence, il s’agit de trois points précis que la Commission souhaite éclaircir :
- La capacité de Binance US à financer cette transaction de plus d’1 milliard de dollars et la nature des activités de cette entité après l’accord ;
- La sécurisation des actifs des clients de Voyager pendant et après l’acquisition par Binance US ;
- Enfin, la Commission veut savoir ce qu’il adviendrait des actifs de Voyager si la transaction n’était pas effectuée avant la date initialement annoncée du 18 avril.
Au vu de tout cela et dans l’attente de réponses satisfaisantes, la SEC demande à la cour de suspendre toute décision dans ce dossier.
Malentendu probable autour de l’acquéreur : Binance US ou Binance ?
Voilà ce qu’on pouvait dire factuellement sur la procédure en cours. Mais bien sûr, cette requête jette le trouble sur un accord qui semblait jusqu’alors tout à fait envisageable. Alors que cache cette décision de la SEC ? Certains observateurs ont avancé qu’il existait une zone trouble concernant le financement de l’accord à 1 milliard. En effet, pour le financer, Binance US aurait besoin de fonds provenant de Binance. Et les conditions de cet échange ne seraient pas tout à fait claires.
Pour rappel, la maison mère de la société de Changpeng « CZ » Zhao est à Singapour, mais elle n’a pas de siège permanent. De plus, le Department of Justice instruit actuellement une procédure à l’encontre du CEO et d’autres cadres de l’exchange. Et c’est là que la bât blesse, car ces deux affaires, apparemment différentes, se télescopent finalement en ce début d’année. Et la SEC aurait besoin de plus de garanties avant d’aller plus loin.
À ce jour, la plateforme n’a pas réagi à cette objection limitée bien que depuis de longs mois Binance déclare se conformer à toutes les lois en vigueur. Un rebondissement de plus dans le dossier Voyager qui décidément se complique chaque jour un peu plus. Les utilisateurs de la société de lending doivent commencer à sérieusement désespérer de revoir un jour leurs cryptos. Quant à Binance et à CZ, le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils ont l’habitude de gérer ce genre de mauvaise publicité.
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