QuadrigaCX était une pyramide de Ponzi
Plus d’un an après son commencement, l’affaire QuadrigaCX semble connaître un nouveau rebond. Suite à l’enquête menée par les régulateurs de la province de l’Ontario, la plateforme QuadrigaCX s’est avérée avoir fonctionné comme un Ponzi.
Le fait divers le plus surprenant de la crypto
En février 2019, la plateforme d’échange canadienne QuadrigaCX ébranlait la sphère crypto à travers une affaire morbide.
Suite à la mort de son CEO, l’entreprise s’est retrouvée dans l’incapacité d’accéder aux fonds de ses utilisateurs. En effet, le défunt Gerald Cotten avait emporté avec lui les clés privées des différents wallets de l’exchange. Résultat de l’affaire: 145 millions de dollars en cryptoactifs gelés à jamais.
L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais ce ne fut pas le cas ! En effet, suite à diverses enquêtes, il est vite devenu clair que la plateforme QuadrigaCX n’avait pas une gestion ordinaire. Le CEO aurait même été jusqu’à utiliser les fonds des utilisateurs pour financer son train de vie et trader sur les marchés cryptos.
L’Ontario qualifie Quadriga de Ponzi
Avec 40% des utilisateurs étant résidents de l’état d’Ontario au Canada, il semblait logique les autorités locales se saisissent de l’affaire.
C’est ainsi que l’Ontario Securities Commission a publié un rapport concernant la plateforme d’échange. Ce rapport condense l’ensemble des recherches réunies par les régulateurs. Ces dernières combinent les données des 368 000 clients et en une reconstruction de l’historique financier de la plateforme, grâce aux archives de sociétés tierces.
Ce rapport met en lumière l’utilisation illicite qu’a pu faire Gerald Cotten des fonds des utilisateurs. En effet, en plus de les utiliser à des fins personnelles, les fonds des utilisateurs ont été utilisés pour payer les retraits d’autres utilisateurs suite à la chute du cours des cryptomonnaies.
Qui dit utilisateurs payant pour d’autres utilisateurs, dit schéma de Ponzi. C’est ce qu’a décrété le rapport en statuant :
« Il exploitait Quadriga comme une fraude Ponzi, en ce sens qu’une partie des retraits des clients était financée par les dépôts d’autres clients. »
À cause du décès du principal intéressé et de la situation de faillite dans laquelle se trouve la plateforme, l’état de l’Ontario ne peut pas continuer les poursuites judiciaires, comme le conclut le rapport :
« Le personnel de l’OSC aurait probablement poursuivi une action en justice contre Cotten et Quadriga. Toutefois, cela n’est pas pratique, étant donné que Cotten est décédé et que Quadriga est en faillite, ses actifs étant soumis à un processus de distribution supervisé par le tribunal. »