- Gary Gensler a essuyé des critiques acerbes de la part du directeur juridique de Ripple.
- Les postures de Gary Gensler ont suscité un débat houleux au sein de la cryptosphère, marquant une politisation sans précédent de la SEC.
Gary Gensler esseulé. La position du président de la Securities and Exchange Commission (SEC) est de plus en plus délicate à tenir tant il est critiqué en interne et en externe suite à ses déclarations des derniers mois et aux décisions discutables de son institution. Les leaders américains de l’industrie de la cryptomonnaie critiquent depuis des mois l’acharnement de Gary Gensler à vouloir mettre des bâtons dans les roues des entreprises du secteur, et de Coinbase à Ripple, on dénonce en plus l’aveuglement dogmatique du régulateur en chef qui se retrouve maintenant sur la sellette. La dernière salve de critiques est arrivée ces dernières heures et elle est venue du responsable juridique de Ripple qui a qualifié M. Gensler de « handicap politique en difficulté ». La parole est à Stuart Alderoty.
Le directeur juridique de Ripple Stuart Alderoty dézingue Gary Gensler sur les réseaux sociaux
Ripple et la SEC sont en bisbilles depuis des années à propos notamment de la nature du jeton XRP et cette procédure est symptomatique de la politique de la SEC qui ne lâche pas ses proies, même quand des juges donnent partiellement raison à l’émetteur du XRP. Brad Garlinghouse, le PDG de Ripple, s’est exprimé à de multiples reprises à ce sujet et il défend son entreprise depuis le début face aux accusations infondées, ou jugée comme telle, venant du régulateur. Mais si le responsable légal de l’entreprise s’est exprimé aujourd’hui, c’est pour participer à une discussion sur le réseau social X où il était question du rôle très politique de M. Gensler.
Un des abonnés de Stuart Alderoty soulignait très justement que c’était la première fois que la SEC était à ce point « un sujet politique pendant une campagne présidentielle » et qu’il ne se rappelait pas que « le nom du président de l’institution ait jamais été prononcé par un candidat » dans le passé. Enfin, en guise de conclusion, cet internaute précisait, non sans ironie, qu’il ne se rappelait pas non plus « avoir vu un Président en exercice menacer de veto une potentielle décision du Congrès concernant la SEC », faisant allusion aux derniers rebondissements à Washington.
Les postures très politiques du président de la SEC polarisent les critiques d’une partie de la cryptosphère
Car oui, les cryptomonnaies, Bitcoin, la régulation, les ETF à Wall Street, tout ça est devenu hautement politique à quelques mois de l’élection présidentielle et le camp démocrate l’a bien compris. Il se murmure même que l’approbation future des ETF Ethereum au comptant pourrait avoir été téléguidée par une Maison-Blanche soucieuse d’envoyer un message positif au secteur crypto américain et de ne pas paraitre top conservatrice sur le sujet.
Devant l’évidence de ces revirements de façade, le dirigeant de Ripple n’est pas tendre et assène un coup violent au boss de la régulation américaine qui deviendrait donc une sorte de poids ou de problème pour le camp démocrate :
« [Gary] Gensler a surjoué sa main. Il pensait que la crypto serait une cible facile. Il aimait bien être le gars que tout le monde déteste. Il pensait être au-dessus de la surveillance du Congrès. Mais maintenant tout est terminé. Il n’est plus désormais qu’un handicap politique en difficulté. »
Stuart Alderoty, responsable juridique de Ripple – Source : compte X
Le nouveau pensionnaire du Bureau Ovale aura fort à faire en arrivant et parmi les nombreux dossiers brûlants qui l’attendent, celui de la cryptomonnaie américaine sera sûrement sur le dessus de la pile. Démocrates comme Républicains ont fait des promesses à leurs électeurs et il s’agira de les tenir, même si plus grand monde n’est vraiment dupe des promesses faites en périodes électorales. Enfin, comme un signe des temps, le candidat Trump vient de son côté d’accepter les dons en cryptomonnaies pour financer sa campagne.
