
Ethereum : la quantité d’ETH brûlée atteint un point bas avec la baisse d’activité du réseau
Les brûleurs au ralenti. Ce 23 mars 2025, le réseau blockchain Ethereum (ETH) a enregistré un point bas dans sa quantité d’ethers brûlés. C’est même un plus bas historique depuis la mise en place de l’EIP-1559 en août 2021, dans le cadre du hard fork London. La récente baisse de l’activité sur le réseau fondé par Vitalik Buterin, avec un nombre de transactions et d’adresses actives en déclin, a entraîné une diminution significative de la quantité d’ETH brûlés.
- Le 23 mars 2025, Ethereum a atteint un plus bas historique dans la quantité d’ethers brûlés depuis l’intégration de l’EIP-1559.
- Cette baisse reflète une diminution généralisée de l’activité sur le réseau, remettant en question le statut déflationniste de l’ETH.
Un contexte de baisse généralisée sur Ethereum, la morosité règne en maître
La proposition d’amélioration EIP-1559 a introduit un mécanisme de combustion des frais de transaction sur le réseau Ethereum, qui permet ainsi de réduire l’inflation des ethers. Voire même de rendre la blockchain déflationniste, en brûlant (burn) plus d’ethers qu’il n’en est créés.
La récente chute jusqu’à un point bas de la quantité d’ETH brûlés n’est pas un phénomène soudain. Elle s’inscrit dans un contexte plus large de baisse globale de l’activité sur le réseau Ethereum. Au point de le mener à un plus bas historique ce dimanche 23 mars, avec seulement 50 ETH brûlés, selon les données d’Etherscan.
Cela représente à peine 104 000 dollars au cours de l’ether actuellement (environ 2 080 dollars par ETH). La moyenne quotidienne était plutôt jusqu’ici de plusieurs centaines d’ETH brûlés avant février 2025, voire même des milliers lors de pics de forte activité (voir ci-dessous).


L’impact de cette baisse des ETH brûlés sur l’économie du réseau blockchain
La baisse de la quantité d’ETH brûlés a bien sûr des implications importantes pour l’économie d’Ethereum. Le mécanisme de combustion des frais de transaction avait été introduit pour rendre l’ETH déflationniste, c’est-à-dire pour réduire progressivement son offre en circulation.
En période de forte activité, la quantité d’ETH brûlés peut en effet dépasser celle des ETH nouvellement créés par le processus de validation des blocs. Mais avec la baisse actuelle de l’activité, l’ETH redevient légèrement inflationniste.
Ainsi, selon les données du site Ultrasound.money, l’offre d’ETH pourrait croître de 0,76 % par an au rythme actuel de combustion, si l’on prenait la moyenne quotidienne des ethers brûlés sur les 7 derniers jours. Et en perdant une partie de son attrait en tant qu’actif déflationniste, cela a aussi des répercussions sur les achats des investisseurs, et donc sur le prix à long terme de l’ETH.
Cette quantité d’ETH brûlés atteignant un creux historique – reflétant une baisse généralisée de l’activité sur Ethereum -, cela remet en question le statut de l’ether en tant qu’actif déflationniste. Alors que les solutions de seconde couche (L2) continuent de gagner en popularité, grâce à leurs frais de transaction bien moindres, cette tendance ne semble pas prête de s’inverser à court terme. À moins que les développeurs d’Ethereum réussissent à réduire drastiquement les frais d’utilisation du réseau pour attirer à nouveau les utilisateurs.
