Virements bloqués 4 jours le week-end de Pâques : Les banques s’arrêtent… mais pas Bitcoin

Alors que les marchés tanguent et que les États-Unis rallument les feux d’une guerre commerciale avec la Chine, voilà qu’un nouveau grain de sable vient perturber la machine économique européenne : du 18 au 21 avril, tous les virements interbancaires seront suspendus dans la zone euro. Une pause bancaire « planifiée », certes, mais qui pose question dans un monde où l’argent ne dort jamais — sauf quand il passe par les banques. Car, pendant que le système traditionnel prend congé, Bitcoin, lui, reste ouvert 24/7.

Un blackout bancaire de quatre jours en pleine zone de turbulences

C’est devenu un classique de Pâques. Chaque année, la plateforme Target 2, qui gère les flux financiers entre banques de la zone euro, ferme ses portes pour maintenance. Cette fois, ce sera du vendredi 18 avril à 18h jusqu’au mardi 22 avril à 2h30. Pendant cette période, impossible d’effectuer un virement entre deux banques différentes.

Les virements internes, eux, fonctionneront normalement. Et si vous avez la présence d’esprit d’utiliser le virement instantané (TIPS), vous pourrez toujours contourner l’obstacle. Mais pour tous les autres, c’est un passage à vide de 96 heures.

Dans un contexte aussi fébrile, cette coupure tombe mal. Car aujourd’hui, les banques sont sous les projecteurs, et les épargnants sous tension.

Ce qu’il faut savoir (et anticiper)

• Pas de virements entre banques du 18 au 21 avril inclus
• Les virements internes (au sein d’une même banque) ne sont pas affectés
• Le virement instantané (TIPS) continue de fonctionner 24/7
• Les prochaines suspensions sont prévues le 1er mai, Noël et le lendemain

Inflation, guerre commerciale, incertitude : le cocktail qui fragilise la confiance

Les chiffres de l’inflation sont remis en question, la croissance américaine vacille, et les tarifs douaniers de Donald Trump réveillent les vieux démons d’une guerre économique mondiale. En Europe, la croissance est atone, l’inflation s’accroche et les citoyens regardent leurs relevés bancaires avec l’œil de plus en plus méfiant.

Dans ce climat de fragilité monétaire, l’idée même qu’un virement puisse être mis en pause pendant plusieurs jours apparaît comme un anachronisme. L’argent, censé circuler sans entrave, se retrouve coincé entre deux institutions. Une situation qui nous rappelle que trop la pertinence de Bitcoin.

Bitcoin ne prend pas de jours fériés

À l’inverse, Bitcoin ne ferme jamais. Pas le dimanche, pas le lundi de Pâques, pas même le 1ᵉʳ mai. Les blockchains n’ont ni rideaux métalliques ni maintenance planifiée. Elles tournent, quoi qu’il arrive, dans un flux ininterrompu de transactions validées par des milliers de nœuds indépendants.

Dans ce contraste saisissant entre l’univers bancaire centralisé et la finance décentralisée (DeFi), beaucoup commencent à y voir plus qu’une simple différence technologique. C’est une question de confiance, de résilience, d’accessibilité.

Bien sûr, il ne s’agit pas d’un complot ni d’un effondrement bancaire. C’est une procédure normale, planifiée, encadrée par la Banque centrale européenne et ce malgré le contexte incertain que nous connaissons. Un contexte qui n’inquiète pas des vétérans de la finance comme Michael Saylor.

D’ailleurs, Michael Saylor, patron de Strategy et crypto-évangéliste notoire, a récemment laissé entendre qu’un nouvel achat massif de BTC pourrait être annoncé cette semaine — un symbole fort à l’heure où la finance traditionnelle met ses pantoufles.