Bitcoin et solution blockchain : JP Morgan met le cap sur la crypto

JP Morgan loin de faire grise mine. Et ceci tombe à point nommé, en cette période de build market. Une période ennuyante en apparence, mais bouillonnante en coulisses. La célèbre banque profite du calme pour poursuivre ses activités de mining et de blockchain. Tous les détails.

JP Morgan a le nez dans le mining de Bitcoin…

La semaine dernière, le Centre de Finance Alternative de Cambridge révisait sa méthodologie d’estimation de la consommation électrique du minage de bitcoins. Il s’agit du Cambridge Bitcoin Electricity Consumption Index (CBECI). Cet indice est particulièrement suivi, car il permet de donner une approximation de la consommation électrique du parc mondial de minage de bitcoins.

Cette mise à jour intervient suite à une décision des analystes. Après étude, ces derniers estimaient nécessaire la prise en compte des évolutions des machines de minage, perfectionnées année après année. Celles-ci deviennent de plus en plus efficientes et donc consomment moins d’électricité pour le même service rendu.

Et c’est bien là le nerf de la guerre. Car la première dépense des mineurs, c’est le coût de l’électricité utilisée pour alimenter leurs machines de minage.

« En conclusion, nous avons conduit cette analyse afin de vérifier l’hypothèse selon laquelle l’augmentation du hashrate pourrait vraisemblablement être attribuée à l’arrivée de machines de minages plus récentes. »

Les analystes de JP Morgan qui suivent ces évolutions à la loupe n’ont pas tardé à se prononcer sur le sujet.

« Selon cette nouvelle méthodologie [de calcul], le prix estimé de production de bitcoins passerait à 18 000 dollars contre 21 000 dollars auparavant avec l’ancienne méthode. »

Avec un Bitcoin aux alentours des 26 000 dollars à l’heure d’écrire ces lignes, les conglomérats de mineurs ont donc encore de la marge par rapport à leur coût de revient. Sachant toutefois qu’il s’agit ici d’une moyenne. Certains ont un prix d’achat de l’électricité supérieur et d’autres, inférieurs.

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…et le regard dirigé vers la technologie blockchain

Les analystes de JP Morgan ont toutefois déjà en ligne de mire le prochain halving de Bitcoin prévu en avril 2024. Celui-ci divise par deux tous les 4 ans la récompense en BTC des mineurs. Cet évènement aura donc un impact sur l’ensemble des calculs de rentabilité. Même si celui-ci s’amoindrit à mesure que le nombre de bitcoins restant à miner se réduit.

Pour JP Morgan, le halving consistera en un véritable stress test pour les entreprises de minages qui verront, momentanément en tout cas, leurs marges diminuer.

En parallèle, le géant bancaire développe un outil innovant basé sur la blockchain. En clair, il s’agirait d’associer à chaque client de la banque un « token de dépôt ». Ainsi identifiée, cette version numérique des dépôts client pourrait circuler entre banques de manière rapide et surtout, à moindres frais.

L’idée est donc de faciliter les virements interbancaires internationaux et préparer également le terrain pour l’arrivée de produits tokenisés.

La banque ne pourra toutefois pas avancer dans cette direction sans l’aval des régulateurs américains. Et on connait la réticence de ses derniers face à l’émergence de cette crypto-technologie en train de s’installer sans leur demander leur avis. Toutefois, il s’agit ni plus ni moins que de la loi du marché face à la révolution technologique. S’adapter ou mourir. Et il semblerait bien que JP Morgan l’ait compris.

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