Banques en crise : vers un risque de contagion ? La faute à la hausse des taux
Un effet domino des plus alarmants – Le risque que l’implosion d’une banque se répande comme une traînée de poudre, c’est la hantise du gouvernement. Et ce qui a poussé la FED de Jerome Powell et la secrétaire au Trésor américain, Janet Yellen, à agir. Cela a soudainement mis entre parenthèses la lutte contre l’inflation. Cette situation est éclairée sous la lumière nouvelle d’un rapport d’économistes. Celui-ci affirme qu’en réalité, beaucoup de banques seraient actuellement dans une situation similaire.
190 banques dans une situation pire que la Silicon Valley Bank
186 banques exactement. 186 petites briques fissurées au sein de cette tour infernale et prêtes à la faire s’écrouler. C’est une tour en proie aux fuites de liquidités que les gouvernements américains, européens et suisses tentent de colmater comme ils le peuvent. Cela s’est notamment fait avec le rachat presque forcé de Crédit Suisse par son rival de toujours, UBS, et ce, pour la modique somme de 3,25 milliards de dollars. Dans le même temps, les banques centrales de nombreux pays annoncent une coalition jamais vue auparavant pour venir à la rescousse si l’imprimante à billets de l’une d’entre elles venait à manquer d’encre.
Une situation critique donc, d’autant plus selon ce rapport d’analyse qui nous parvient aujourd’hui. En effet, bien plus de banques que nous le penserions de prime abord sont à risque. La hausse des taux par la FED, d’une rapidité inédite en 2022, a fait émerger un risque important de faillite au sein du système bancaire américain. Un risque qui se propage peu à peu vers l’Europe.
Le raisonnement du rapport est le suivant. Maintenant que nous connaissons les paramètres qui ont conduit à la faillite de la Silicon Valley Bank (SVB), les économistes ont passé au crible l’ensemble des banques américaines sous ces mêmes conditions. Résultat ? 186 d’entre elles auraient d’ores et déjà les reins moins solides que la SVB lors de son fameux bank run.
« Même si seulement la moitié des déposants décidaient de retirer leur argent, presque 190 banques encourent le risque de ne pas pouvoir rembourser leurs épargnants assurés (c’est-à-dire ceux censés être couverts contre ce type de risque justement), avec potentiellement 300 milliards de dollars de dépôts assurés à risque. »
Extrait du rapport
>> 10% de réduction sur vos frais de trading ? Inscrivez-vous sur Binance (lien commercial) <<
Avec une hausse de taux trop violente, la FED a cassé le système
En réalité, la faillite de la Silicon Valley Bank a fait prendre conscience aux déposants non assurés que leur épargne était à risque. Cette crainte les pousse à fuir vers des banques plus grosses, les fameuses « too big to fail », car celles-ci sont couvertes par l’argent magique de l’État. Elles sont « trop grosses pour faire faillite ». De fait, les épargnants ont ainsi la certitude de revoir la couleur de leur argent.
Mais en fuyant massivement les banques de taille moyenne, ils font courir un risque de faillite sur ces mêmes banques. Des banques qui pourraient même ne pas être en mesure de couvrir l’épargne de déposants qui, eux, sont assurés – qui, eux, sont censés justement être couverts contre ce risque de faillite. Un comble ! C’est le chien qui se mord la queue et la substance même d’un bank run : une prophétie auto-réalisatrice.
L’erreur de ces banques aura été de déposer une trop grande partie des fonds de leurs clients au sein de mécanismes de rendement fortement tributaires des hausses de taux. Lorsque ces derniers remontent comme en 2022, les banques ont subi une perte latente que les clients ont rendue concrète en retirant dans un même élan leurs fonds. Cela a forcé les banques à vendre prématurément et à perte leurs actifs financiers afin de redonner aux clients leur argent.
Au sein de ses rouages complexes de la finance, les banques ont fini par se mordre la queue, prises au piège d’un système grippé. La FED, par une remontée des taux trop violente, a forcé la lente machine économique à accélérer au-delà de ses capacités. Résultat : cette dernière surchauffe, tousse et menace de s’écrouler. Une réaction en chaîne qu’il faudra à tout prix stopper pour éviter au système tout entier de s’effondrer. Est-ce que pour cela, la FED sera-t-elle prête à rogner sur ses propres principes et à laisser courir l’inflation ? Là est toute la question.
Le système bancaire peut-il dérailler ? Profitez des opportunités d’achat de cryptos à bas coût que nous offre le marché ! Pour ne pas rater l’opportunité d’une vie, inscrivez-vous vite sur la plateforme Binance, Économisez 10 % sur vos frais de trading en suivant ce lien (lien commercial).