Guerre en Ukraine : Singapour va sanctionner les portefeuilles cryptos russes
L’exception singapourienne – Les sanctions contre la Russie continuent de pleuvoir. C’est au tour de Singapour de prendre des mesures contre le pays de Vladimir Poutine. Les restrictions touchent aussi bien la finance traditionnelle que la nouvelle finance.
Singapour veut priver la Russie de cryptomonnaies et de NFT
Singapour a décidé, pour la première fois depuis des décennies, de prendre des sanctions contre un autre pays, sans l’approbation du Conseil de sécurité des Nations Unies. La cité-État va mettre en place des restrictions sur les transactions cryptos impliquant des adresses russes et qui viseraient à contourner les sanctions imposées par les États-Unis et leurs alliés.
Le ministère des Affaires étrangères a interdit aux fournisseurs de services de paiements cryptos de faciliter les transactions d’actifs numériques, dont les NFT, qui serviraient d’échappatoire aux mesures restrictives imposées actuellement aux banques russes, certaines d’entre elles ayant été retiré du SWIFT.
Singapour prend ainsi au sérieux les menaces que fait peser la Russie sur la souveraineté des petits États. Le ministre singapourien des Affaires étrangères, Vivian Balakrishnan, avait qualifié, le 28 février 2022 au Parlement, l’agression de l’Ukraine par la Russie comme une démonstration de force menaçant un ordre mondial qui « serait profondément défavorable à la sécurité et à la survie des petits États ».
Singapour renforce le contrôle des transactions russes
Les mesures prises par Singapour contre la Russie incluent en outre l’introduction de contrôles à l’exportation d’articles qui pourraient être utilisés à des fins militaires, ainsi que des restrictions sur les transactions avec des banques russes, comme la VTB Bank, la Vnesheconombank, la Promsvyazbank et la Bank Rossiya, mais également avec des entités non bancaires. Les avoirs de ces institutions financières à Singapour sont actuellement gelés.
Singapour interdit aussi toute fourniture de services financiers qui faciliteraient la collecte de fonds par le gouvernement russe, par la Banque centrale du pays, ou les entités affiliées.
Les gouvernements continuent de craindre que la Russie utilise les cryptomonnaies pour échapper aux sanctions. Les données sur le volume d’échange de cryptomonnaies montrent pourtant que cette crainte n’est pour le moment pas fondée.