Un nouveau Bretton Woods pour sauver le dollar face à la Covid ? Bitcoin se frotte les mains
Qui sauvera l’économie mondiale ? – L’économie mondiale ne s’est toujours pas remise de la crise de 2008. Elle vacille depuis et ne reste debout qu’à grand coup « d’assouplissement monétaire » (autrement dit, de planches à billets). La nouvelle crise due au coronavirus risque d’enfoncer le clou, et la question d’un grand reset monétaire à la Bretton Woods se pose.
Un moment charnière pour l’économie mondiale
Les accords de Bretton Woods ont été conclus en juillet 1944, alors que le monde et son économie venaient d’enchainer en quelques décennies la Première et la Seconde Guerres mondiales, avec la Grande dépression des années 1930 entre les deux.
L’ancien standard or (ou étalon-or) s’est alors vu adosser le dollar américain, qui commença alors à devenir la monnaie de référence mondiale. La parité fixe était de 35 dollars pour une once d’or (31,1 g). Ces accords ont aussi vu la création du Fonds Monétaire International (FMI).
C’est justement la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, qui a appelé les dirigeants de la planète à se réunir autour d’une table pour discuter d’un nouvel accord économique majeur :
« Comment pouvons-nous saisir cette situation similaire à celle de Bretton Woods pour aller de l’avant vers un monde meilleur après la pandémie ? (…) nous sommes confrontés à 2 tâches de taille : lutter contre la crise aujourd’hui et construire un avenir meilleur. »
How can we seize this new Bretton Woods moment to build forward to a better world after the pandemic? IMF Chief @KGeorgieva highlights three imperatives: implement the right economic policies, invest in people, and tackle climate change. #IMFmeetings https://t.co/2g6AzteLx0 pic.twitter.com/tDl9jJ6WhY
— IMF (@IMFNews) October 15, 2020
Une vraie question, mais une mauvaise solution en perspective ?
Malheureusement, la directrice du FMI n’envisage même pas la fin des monnaies fiduciaires basées sur la seule confiance dans leurs États émetteurs. Pas de retour à une monnaie saine donc, comme dans l’ancien standard or, où le métal précieux n’était pas imprimable à volonté, tout comme Bitcoin (BTC) aujourd’hui, avec sa quantité fixe d’unités – 21 millions et pas un de plus.
Pour Kristalina Georgieva, il est surtout question de toujours plus de relances économiques et d’investissements dans divers domaines. On se demande juste d’où sort tout cet argent magique.
Évidemment, si une inflation forte finit par se déclencher à cause de toutes ces impressions monétaires, cela aura un impact important sur les actifs perçus comme valeurs refuges.
Quels que soient les décisions ou accords à venir, il semble de moins en moins probable que l’économie mondiale, complètement cassée, puisse continuer à marcher très longtemps ainsi. La solution de la fuite en avant envisagée par le FMI ne fait que gagner du temps face à un changement de paradigme économique devenu inéluctable.