Le gouvernement chinois classe EOS 1er de son classement
Il y a quelques mois, la Chine annonçait qu’une agence de notation produirait des rapports réguliers sur les projets crypto : le CCID (China’s Center for Information Industry Development). Pour son deuxième rapport, l’agence a provoqué la surprise en classant EOS tout en haut de la liste.
Mais après tout pourquoi pas ? Malgré les problèmes lors du lancement du mainnet, et les diverses failles qui avaient été repérées, EOS est un projet ambitieux et potentiellement très disruptif.
Cependant, cette liste de la part du CCID nous pose un problème. Le classement semble presque arbitraire, tant certaines crypto s’y trouvent sans vraies raisons.
Nous sommes peut-être un rien biaisés, mais Bitcoin n’atteint même pas le top 15, et se trouve derrière des projets tels que Ripple, qui n’apporte pour le coup que peu d’innovations et au potentiel disruptif quasi-inexistant. Plus perturbant encore, certains projets réussissent à faire partie de la liste, alors que de sérieux doutes pèsent sur leur légitimité. On retrouve par exemple Verge, Hshare (classé devant Decred, alors qu’il ne s’agit que d’un fork à l’allure malhonnête) ou encore Bytecoin, et, en ce qu’il nous concerne, on doute énormément de l’avenir de ces cryptomonnaies, voire de leur utilité en général.
Mais pourquoi EOS en n°1 ? Et bien, selon le CCID, c’est parce qu’EOS présente « d’exceptionnels avantages techniques en terme d’efficacité de confirmation de transactions, de débit du réseau et de coûts de transaction ». À tout hasard, penchons nous donc sur la répartition des Blocks Producers (BP) à travers le monde.
On s’aperçoit que sur 21 BP, 6 se trouvent en Chine. Zoomons un peu plus et …
On s’aperçoit que quatre BP se trouvent à Beijing, dans un rayon de 15 km. En somme, près d’un tiers des BP sont chinois. Évidemment, il est peu probable que la nomination d’EOS en tant que n°1 par le CCID dépende d’une machination à grande échelle. Cependant, le fait que quasiment 1/3 BP se trouvent en Chine pourrait influer sur la façon qu’ont les autorités de percevoir la devise.
Quoi qu’il en soit, la liste du CCID ne nous paraît pas vraiment être au point. Encore une fois, lister des cryptos telles que Bytecoin, cela nous fait une assez mauvaise impression. Comme d’habitude, menez vos recherches vous-mêmes, aucun organisme, même officiel, n’est infaillible, d’autant plus dans un espace aussi sujet aux conflits d’intérêts que l’espace crypto.
Sources : News.Bitcoin.com ; Hacked || Image from Shutterstock
Journalducoin est impliqué dans le projet franceos.fr qui vise à devenir producteur de blocs sur la blockchain EOS.
Julien C.
Tombé dans le domaine des cryptomonnaies durant l’été 2017, je m’intéresse particulièrement aux projets novateurs et aux relations dans la communauté. Chasseur de scam à mes heures perdues, vous pouvez me retrouver tous les matins dans notre newsletter !
