Hatom lance l’USH, le premier stablecoin décentralisé natif de MultiversX

Le protocole Hatom vient de franchir une étape majeure de son développement avec le lancement de l’USH. Il s’agit du premier stablecoin décentralisé natif de la blockchain MultiversX. Cet événement marque un tournant décisif pour l’écosystème de ce réseau, et offre diverses opportunités aux utilisateurs de la DeFi. Mais pourquoi ce lancement est-il si important, et comment USH pourrait-il transformer l’avenir de la finance décentralisée sur MultiversX ?

Dans cet article, nous explorerons ensemble les raisons qui ont motivé la création de USH par l’équipe d’Hatom. Nous évaluerons son mécanisme de fonctionnement innovant, et son impact potentiel sur l’écosystème. Prêt à plonger dans les détails de cette nouveauté ? C’est parti !

Le Journal du Coin vous propose cet article promotionnel en collaboration avec Hatom.

Temps de lecture estimé : 9 minutes

Pourquoi l’USH est-il lancé ?

Les stablecoins ne datent pas d’hier, et leur adoption ne cesse de croître. Preuve de leur succès, leur Total Value Locked (TVL) a atteint un record historique de 226 milliards de dollars en février 2025. Un nombre impressionnant, qui soulève une question légitime : pourquoi lancer un nouveau stablecoin alors que le marché semble déjà bien pourvu ?

La réponse est multifactorielle et s’explique notamment par :

  • Le manque de liquidité et de diversité sur MultiversX : les stablecoins disponibles sont peu nombreux (principalement USDT et USDC) et leur capitalisation reste faible. Or, la liquidité est un pilier essentiel pour le développement d’un écosystème blockchain. Sans elle, les utilisateurs et les protocoles DeFi peinent à opérer efficacement. MultiversX, malgré ses avancées technologiques, souffre encore de ce manque criant de liquidité ;
  • La dépendance aux bridges : les stablecoins présents sur ce protocole ne sont pas émis nativement. Ils y parviennent via des bridges (ponts inter-chaînes), une solution pratique mais risquée qui présente deux inconvénients majeurs. Premièrement, l’utilisation des bridges a un coût qui peut être non négligeable pour les petits portefeuilles. Deuxièmement, les bridges sont vulnérables aux hacks, bugs ou problèmes de smart contracts. À titre d’exemple, le hack du bridge Horizon sur Harmony a entraîné une perte du peg de l’USDC sur cette blockchain ;
  • La marginalité des stablecoins décentralisés : si les stablecoins gagnent en popularité, les offres décentralisées restent encore marginales dans l’écosystème crypto. Pourtant, ils incarnent davantage les valeurs originelles des cryptomonnaies que sont la transparence et la décentralisation. Cependant, des échecs retentissants, comme celui de l’UST de Terra, appartenant à la catégorie algorythmique, ont laissé un goût amer et freiné leur adoption. L’USH, stablecoin surcollatérallisé, vient combler ce manque. Il propose un modèle innovant capable de résister aux fluctuations du marché tout en étant totalement décentralisé.

La vision d’Hatom

Face à ces besoins, l’équipe d’Hatom Protocol a eu l’idée de créer un stablecoin décentralisé et transparent. Une innovation spécifiquement conçue pour MultiversX. L’USH a été développé pour proposer une solution 100% on-chain, sécurisée, transparente et alignée avec les valeurs de la DeFi. L’objectif du protocole est de permettre à l’écosystème de se développer avec une liquidité profonde ainsi qu’un jeton stable et « incensurable », offrant diverses opportunités aux utilisateurs de la DeFi.

Comment fonctionne l’USH ?

Nous vous l’indiquions plus haut, l’USH n’est pas un stablecoin algorythmique. Il appartient à la famille des surcollatéralisés, et il est indexé sur le dollar US. Cela signifie que le protocole détient une réserve de cryptomonnaies dont la valeur est supérieure à celle de l’ensemble des USH émis. Un fonctionnement qui garantit la valeur de son jeton.

Les mécanismes de mint et de surcollatéralisation

Il existe plusieurs possibilités pour minter des USH.

Via les « isolated pools »

L'USH peut être minté à taux 0% en déposant du wTAO ou de l'EGLD.
Fonctionnement des « isolated pool »

Avec « isolated pools », les utilisateurs viennent déposer de l’EGLD ou du wTAO dans une pool. Ils peuvent ainsi minter des USH à hauteur de 75 % de la valeur de leur dépôt en EGLD, et 72,5 % pour un dépôt en wTAO. Le gros avantage des Isolated Pools est qu’elles proposent un mint à 0%. Les déposants peuvent récupérer leur collatéral à tout instant en remboursant leur dette.

Durant l’emprunt, Hatom dépose les collatéraux en liquid staking, ce qui génère du rendement. Ce dernier est redistribué à ceux qui utilisent leur liquidité pour staker USH LP (USH/EGLD – USH/USDC) dans le « staking module ».

Via les « lending pool »

      Avec les « lending pool », Hatom Protocol permet de prêter différents jetons (wBTC, EGLD, USDC, USDT…) contre du rendement. Chacun de ces jetons a un facteur de collatéral différent :

      • USDC/USDT: 80%
      • BTC/ETH: 70%
      • HTM: 60%
      • MEX 60%
      • UTK: 40%

      Ici, le mint n’est pas gratuit et les utilisateurs doivent payer des intérêts.

      L'USH peut être minté via de nombreux assets déposés en lending.
      Fonctionnement du mint via le lending

      Les mécanismes de maintien de la parité et de gestion des risques

      Comme nous venons de l’évoquer plus haut, la valeur de l’USH est garantie par celle des assets déposés en collatéral. Cependant, le cours des cryptomonnaies est très volatile. Bien que surcollatéralisé à la base, la valeur des collatéraux reste donc susceptible de baisser au point de devenir inférieure à celle des USH émis. Cela aurait pour conséquences de lui faire perdre sa parité avec le dollar US.

      L’arbitrage

      Bien entendu, Hatom a prévu ce cas de figure. L’équipe a mis en place plusieurs mécanismes pour que l’USH maintienne son peg quelles que soient les conditions du marché.

      Sur Hatom Protocol, la valeur de l’USH est toujours égale à un dollar. Peu importe son prix réel sur le marché. Ceci crée des opportunités d’arbitrage qui aident à maintenir la parité du jeton.

      En effet, si le prix de l’USH sur le marché passe au-dessus de celui du dollar, il est possible de minter des USH pour 1 $ sur le protocole et de les revendre aussitôt sur le marché en empochant la différence. Ceci a pour effet d’augmenter l’offre d’USH et donc de faire diminuer son prix.

      À l’inverse, si le prix de l’USH tombe en dessous de celui du dollar, ceux qui ont minté des USH peuvent rembourser leur emprunt pour moins cher qu’il ne leur a coûté en achetant des USH. Ceci réduit l’offre sur le marché et tend à faire remonter le prix de l’USH.

      Mécanisme d'arbitrage pensé par Hatom Protocol.
      Mécanisme d’arbitrage de l’USH.

      Le mécanisme de rédemption : un levier essentiel pour la stabilité de l’USH

      L’USH repose sur un mécanisme de rédemption intégré aux « isolated pools », qui permet de restaurer son ancrage au dollar en cas de désalignement du marché. Lorsqu’une fenêtre de rédemption s’ouvre après un délai prédéfini, les utilisateurs peuvent échanger de l’EGLD contre des USH à prix réduit via un smart contract dédié.

      Le processus suit plusieurs étapes clés :

      1. L’utilisateur soumet de l’EGLD au smart contract de rédemption.
      2. Le smart contract achète des USH sur le marché, notamment via la pool de liquidité EGLD-USH sur xExchange.
      3. Le protocole sélectionne automatiquement jusqu’à 10 emprunteurs avec les profils de risque les plus élevés (mais non liquidés).
      4. Les USH empruntés sont remboursés, et une quantité équivalente de collatéral est saisie auprès des emprunteurs concernés.
      5. Les USH ainsi récupérés sont brûlés, réduisant leur offre en circulation et contribuant à la stabilisation du peg.
      6. Le collatéral saisi (souvent du HSEGLD) est ensuite transféré au redeemer, qui peut choisir de le débloquer ou de le conserver.
      7. Tout bénéfice d’arbitrage généré est partagé entre le redeemer et les emprunteurs affectés, selon les paramètres définis par le protocole.

      Grâce à ce système, les emprunteurs voient leur dette et leur collatéral diminuer proportionnellement, ce qui leur permet également de bénéficier de la remontée du prix de l’USH si celui-ci retrouve son ancrage au dollar. Ce mécanisme garantit un rééquilibrage dynamique du marché, réduisant les risques de liquidations brutales et favorisant une stabilité à long terme pour l’USH.

      Le ratio de collatéralisation, les assets déposés en garantie, le nombre d’USH émis et tous les autres paramètres du protocole sont bien sûr publics et consultables par tous grâce à la transparence offerte par la blockchain.

      L’USH, une véritable révolution pour l’écosystème ?

      Vous l’avez compris, l’USH vient combler un véritable manque. Il jette les bases d’une DeFi plus robuste, inclusive et alignée avec les principes de décentralisation.

      Déjà intégré aux principaux protocoles DeFi de MultiversX (xExchange, AshSwap, xPortal), son impact dépasse cette blockchain. En effet, grâce au wTAO, les détenteurs du jeton de Bittensor peuvent désormais miner de l’USH, élargissant ainsi leurs opportunités de rendement (c’est d’ailleurs Hatom Protocol qui a mis en place le bridge pour permettre au jeton d’arriver sur MultiversX).

      L’USH n’est pas né en un claquement de doigts. Le développement a commencé en novembre 2023. Puis le lancement officiel du jeton a été précédé d’une phase de testnet débutée en octobre 2024, et d’un bootstrap de liquidité ayant permis de récolter plus de 12 millions de dollars de collatéral. Des débuts prometteurs si on se souvient que l’USDT avait une TVL inférieure à 250 000 dollars jusqu’en 2015 !

      Enfin, si le lancement de l’USH est une phase importante du développement d’Hatom Protocol, c’est loin d’être une finalité pour le projet. En effet, il ne s’agit que d’une étape de sa roadmap qui devrait conduire à de nombreuses nouvelles opportunités DeFi dont l’USH est un rouage essentiel. Si vous découvrez ce jeton aujourd’hui, ce ne sera sûrement pas la dernière fois que vous en entendrez parler !

      Scrypto

      Avec un côté volatil et des bases solides, c’est tout naturellement que je me suis intéressé au monde des cryptomonnaies en commençant par Bitcoin en 2014. CryptOptimiste, je pense que cet univers en pleine expansion n’en est qu’à ses débuts, et j’aime partager mes connaissances sur ce sujet d’avenir par le biais de mes écrits.