Bank of America dépose un brevet citant Ripple comme référence
Bank of America, principale banque privée américaine, vient de déposer un brevet mettant en avant le concept de registre distribué et citant nommément Ripple en tant que source et illustration de la viabilité dudit concept.
Si ripple continu à jouir d’une image contrastée dans l’écosystème crypto et blockchain, cette récupération matérialise une fois encore à quel point les technologies dérivées du Bitcoin impactent de plus en plus l’industrie financière traditionnelle, sans que celle-ci ne parvienne à l’assumer encore entièrement.
Ripple, le mal-aimé de la communauté blockchain
Ripple se voit souvent accuser de ne pas avoir créé une « vraie cryptomonnaie » avec son token, le XRP. En cause notamment une centralisation importante et la main mise de la société sur sa création, lui permettant d’agir à sa guise, que ce soit sur le total supply ou la manipulation du prix.
Pire, Ripple est accusé d’un péché mortel : œuvrer à proposer un produit à destination principal des banques. L’ambition affichée de la société est à la fois simple et d’envergure : remplacer le vieillissant système SWIFT permettant d’entrevoir un monde où les transactions bancaires transfrontalières passeraient que plusieurs jours à quelques minutes.
Or, dans cette entreprise, Ripple vient de franchir une étape importante, tout du moins s’agissant de la reconnaissance de la pertinence de leur modèle : être citée en référence par la plus importante banque US : Bank of America.
Un dépôt de brevet qui reconnait les apports de Ripple
https://twitter.com/Dillon/status/1152698636901507073
C’est ainsi dans un Patent Application Publication (une demande de dépôt de brevet) que Bank of America fait état de son intérêt pour l’approche technologique de Ripple.
À noter qu’il n’est nulle part question du token XRP, mais plutôt de la technologie sous-jacente animant sa blockchain. Plus exactement, Bank of America semble s’intéresser aux méthodologies permettant la mise en place de blockchain de consortium interbancaire (architecture n’étant distribuées qu’entre quelques participants préapprouvés, à l’image du modèle sur lequel fonctionnera le projet Libra de Facebook).
Si ces recherches se font à bas bruit, il s’agit là encore d’une nouvelle illustration de toute l’attention accordée par les banques à ces nouvelles technologies.