Partenariat entre LexisNexis et Blockbid

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Compagnie axée sur les services de recherche juridico-commerciale et de gestion de risques reposant sur des analyses de Big Data, la société Américaine LexisNexis établit un partenariat avec l’exchange australien Blockbid.

Fin février 2018, la maison mère de LexisNexis Risk Solutions, RELX Group, avait acquis ThreatMetrix pour un montant de plus de $ 800 Millions USD. Elle aussi d’origine australienne, ThreatMetrix fournit aux entreprises un logiciel de service (‘SaaS-Software as a Service’) capable d’identifier si certaines transactions en ligne sont frauduleuses ou non.

Le partenariat en question a alors pour but de vérifier l’identité des clients de Blockbid via la base de données fournie par ThreatMetrix: celle-ci comptabilise pas moins de 1,4 Milliard de profils.

Les formalités KYC et AML étant très courantes dans la sphère crypto, Blockbid souhaite utiliser sa propre base de données mais aussi celle de ThreatMatrix. Le Vice Président senior de LexisNexis, Thomas Brown, se presse alors d’avancer la technologie novatrice et disruptive dont dispose sa compagnie : le but étant d’offrir le même panel de possibilités aux exchanges de cryptos que les services financiers traditionnels.

« Ce partenariat est l’exemple parfait des notations bancaires adaptées aux cryptos ; nous avons nous-mêmes offert ce type de service durant des décennies à différentes banques à travers le monde entier » affirme-t-il.

Logo Blockbid

Une diligence optimale est, en effet, difficile à exercer pour les exchanges comme Blockbid, mais aussi pour d’autres starts-up fiducaires. La traçabilité des fonds est fondamentale dans cette branche, très minutieuse et s’avère nécessaire pour identifier toute sorte de flux financiers illicites.

Via la notion de référence croisée, le profil des nouveaux clients sera mis en perspective avec la liste de surveillance formée à partir de milliers d’autres listes ; les risques qui y sont associés seront alors atténués et gérés poursuit le VP. Avec un chiffre d’affaires de 2 Milliards de dollars en 2017, la liste de possibles partenariats dans le monde des cryptos ne cesse de se rallonger pour LexisNexis Risk Solutions.

Face à la recrudescence des risques de fraude, condamnable tant au niveau régional que national, Blockbid veut avant tout fournir ses services en bonne et due forme. C’est alors une avancée décisive chamboulant grandement l’anonymat tant recherché par les pionniers des cryptos ; à l’inverse, les clients institutionnels recherchent constamment à justifier leurs identités.

Après avoir levé via leur ICO en 2017 $1.2 million, le PDG de Blockbid, David Sapper et son équipe se sont affairés à trouver un dispositif permettant aux utilisateurs de s’identifier ; mais c’est quand la compagnie eut vent de l’acquisition entre ThreatMetrix et LexisNexis que la décision de collaborer fut prise : la liste de surveillance de LexisNexis prenait alors tout son sens.

Dans l’état actuel des choses, où certaines cryptos comme Zcash ou Monero essaient du mieux qu’elles peuvent à garder le total anonymat de leurs usagers, le réseau d’identité digitale de ThreatMetrix utilise la géolocalisation des appareils mobiles mais aussi collecte les données comportementales extraites d’un registre recensant 5000 profils pour permettre aux utilisateurs d’accéder à leurs comptes. En plus du réseau créé, d’autres services incluent notamment la technologie d’identification proxy (proxy-piercing technology) ; celle-ci permet de cibler et d’identifier les hackers voulant masquer leurs identités grâce aux VPNs et aux navigateurs tels que Tor.

« Dés qu’ils visitent notre site, le processus d’identification alimente la base de données de ThreatMetrix » […] « Leurs agissements et comportements permettent d’identifier si oui ou non l’appareil mobile est frauduleux.» PDG de Blockbid

En outre, ce partenariat promet un changement certain au sein des monnaies cryptos possédant une capitalisation boursière de plus de $ 340 USD Milliards.

Alors considéré comme faisant parti d’une communauté où l’anonymat régnait et où les premiers utilisateurs revendiquaient un mouvement anti-régulation, la sphère des devises numériques se voit de plus en plus passée à la loupe au travers de nombreux outils informatiques tous plus sophistiqués les uns que les autres.

Sources : Forbes ; BitcoinMagazine ; Cision || Images from Shutterstock ; Wikipédia

Jean-Armand Figeac

Jean-Armand est basé à Zürich et travaille depuis 2018 comme Consultant Blockchain pour l’entreprise phare du marché suisse des télécommunications . Son parcours dans la Fintech a débuté en 2016 comme analyste risque de crédit au sein d’une start-up Zurichoise. Il a oeuvré de nombreuses années pour diverses entreprises internationales de renom, des PME et TPME sur trois continents durant ces dix dernières années. Diplômé d’un Master en Banque et Finance de l'Université de Lucerne, Jean-Armand passe la majeure partie de son temps libre à perfectionner ses connaissances dans les langues étrangères telles que le russe, le swahili, l’arabe et l’allemand.

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