L’ancien PDG d’Augur souhaite fonder une religion pour Ethereum

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Cela fait trois ans et demi que l’ancien PDG d’Augur – Matt Liston – a été contraint de quitter la société qu’il avait aidé à fonder. La longue querelle qui s’en est suivie avec ses co-fondateurs a récemment abouti sur un procès à 152 millions de dollars. Depuis Matt Liston a eu comme une révélation.

Une religion pour Ethereum ?

D’après Forbes, Matt Liston (également membre fondateur de Gnosis (GNO)), et se décrivant lui-même comme athée, a pourtant trouvé la religion, ou plus exactement, en a fondé une : « 0xΩ ».

https://twitter.com/malloc8/status/999441420116082688

Derrière cette annonce qui peut paraître assez folklorique, se cachent pourtant des éléments de raisons, si on ne s’arrête pas à la vue du – très spécialobjet de ce cyber-culte, le « dogewhal ».

https://twitter.com/malloc8/status/991743198841065472

Appelée 0xΩ, cette religion, inspirée par la façon dont la blockchain aide les groupes humains à atteindre un consensus, fait partie d’un effort encore plus globale que Matt Liston a conçu pour changer la façon dont les religions traditionnelles reçoivent les dons et les dépensent, via la blockchain d’Ethereum.

Matt Liston

« C’est un cadre religieux qui pourrait permettre à des ensembles de croyances de se moderniser beaucoup plus rapidement et de démocratiser la relation entre adhésion et convergence sur ce que tout le monde croit dans cette religion ».

Pour lancer ce processus, Liston a distribué la semaine dernière 40 copies papier de ce qu’il appelle un « flame paper » décrivant à la fois comment ce modèle de gouvernance religieuse pourrait fonctionner.

Plus précisément, le modèle permet aux croyants d’identifier, d’approuver et de faire évoluer leurs propres textes sacrés via un smart contract. Dans le cas de 0xΩ, ces textes seront vraisemblablement en grande partie composés du propre « flame paper » de Matt Liston.

Le « Dogewhal » nouvel objet de cyber-culte ?

Ce modèle de gouvernance, décrit dans le « flame paper », donne aux croyants d’une religion la capacité de nommer des dirigeants et de financer des projets qui remplissent la mission de la religion. Ce modèle ne nécessitera pas d’autorité centrale pour le superviser.

La cyber-religion pourrait utiliser un consensus démocratique basé sur la blockchain pour accumuler et allouer des fonds; afin de créer des œuvres d’art religieuses (comme la statuette du « Dogewhal » ci-dessous), ainsi que des temples et d’autres bâtiments basés sur les souhaits de la communauté des croyants.

Plus précisément, Matt Liston utilise une fonction des blockchains de plus en plus populaire, appelée « token-curated registries » (TCR), qui permet aux groupes de se mettre d’accord sur ce qu’ils considèrent comme des informations utiles, sans avoir besoin d’approbation ou de supervision d’une autorité centrale.

Les TCR ont par exemple déjà été mis en œuvre par adChain, pour s’assurer que les annonces en ligne atteignent de vraies personnes.

Bien que tout cela puisse en laisser beaucoup dubitatifs, il faut noter que, d’après EthereumWorldNews, un rapport américain estime que les dons religieux se sont élevés à plus de 122 milliards de dollars rien qu’en 2016, et seulement aux États-Unis. Les dons religieux sont donc un véritable « business » que Matt Liston cherche à tokeniser avec la technologie blockchain.

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Sources : Forbes ; EthereumWorldNews 

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.

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