Après l’or et l’argent, de nouvelles matières premières tokenisées sur Atomyze

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Dans l’absolu, tout bien réel peut se voir numériser sur un réseau blockchain : des biens immobiliers, des actifs financiers, des métaux précieux (or/argent),… Il était donc logique que cette “tokenisation” se produise pour d’autres matières premières. Et c’est ce que compte bien faire la plateforme suisse Atomyze, soutenue par la société minière Nornickel et le milliardaire russe Vladimir Potanine.

Palladium, cobalt et cuivre bientôt tokenisés sur Atomyze

La plateforme suisse Atomyze a été conçue par Tokentrust pour numériser en tokens tous les secteurs de l’industrie des matières premières. Elle est basée sur la technologie des registres distribués (DLT) d’Hyperledger Fabric.

La société minière russe Norilsk Nickel (abrégée Nornickel), spécialisée dans le nickel et le palladium, sera ainsi la première a émettre des tokens adossés à des métaux sur Atomyze.

Dans une récente interview avec Bloomberg, le milliardaire Vladimir Potanine à la tête du consortium Nornickel – explique que son entreprise vient d’obtenir l’approbation de la Banque centrale de Russie pour cette tokenisation, après 4 mois de procédures administratives.

« Dans une certaine mesure, la Russie semble en avance sur de nombreuses autres juridictions en termes de numérisation (…) La banque centrale nous a donné un mandat très large », Vladimir Potanine

L’homme, considéré comme l’un des plus riches de Russie, estime que la vente de ces tokens pourraient représenter à terme pas moins d’un cinquième des ventes de sa société, avec un premier objectif représentant tout de même 10% des ventes dès la première année de commercialisation des tokens.

Les premiers métaux ainsi tokenisés seront le palladium, le cobalt et le cuivre extraits par Nornickel.

Atomyze tokens matières premières

Une ouverture progressive de l’offre

L’objectif de la plateforme Atomyze est d’accélérer les transactions relatives aux métaux concernés, tout en réduisant l’aspect administratif et les interactions/frictions entre les clients et entreprises. De plus, l’origine des matériaux pourra être suivie tout au long de la chaîne logistique.

Atomyze, qui sera à terme également disponible aux États-Unis et en Suisse, devrait ouvrir et démarrer son activité publique d’ici la fin de l’année, dès que la nouvelle loi russe sur les actifs numériques sera entrée en vigueur.

Pour l’heure, des phases de tests de la plateforme ont d’ores et déjà commencé entre Nornickel et quelques-uns de ces partenaires : les sociétés Trafigura, Traxys et Umicore.

Les données qui transiteront sur Atomyze passeront par la solution cloud d’IBM, qui assurera la sécurité des données des utilisateurs.

La tokenisation des matières premières grâce au principe des blockchains va permettre de simplifier et fluidifier leurs processus de négociation. Elle aidera les émetteurs – ici les sociétés minières – à transférer rapidement les droits sur leurs actifs grâce à cette voie numérique, tout en augmentant la transparence en améliorant la traçabilité des transactions.

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.

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