La Banque Centrale Iranienne annonce l’interdiction, pour ses banques et institutions, de toutes opérations en relation avec les cryptomonnaies. Face à l’isolement de l’Iran sur le plan international, cette mesure répond à la peur de la fuite de ses capitaux, la valeur de sa monnaie touchant le fond.
À cause de son programme nucléaire, l’Iran est entré en conflit avec le monde occidental. L’ONU, l’Europe et les États-Unis avaient alors mis en place des sanctions pour freiner le développement du pays. Depuis, un compromis avait été trouvé mais le président Trump ne voit pas la situation du même œil, et cherche même à durcir le ton.
Résultat : le prix de la monnaie locale, le rial, plonge et touche un niveau jamais atteint historiquement. A l’instar des Vénézuéliens, les cryptomonnaies représentent alors pour les Iraniens une façon de se protéger contre cette perte de valeur.
Graphiques XE Currency : IRR en EUR
Cependant, la fuite des capitaux risque de faire tomber le rial encore plus bas. C’est justement contre cette conjoncture que la Banque Centrale Iranienne annonce l’interdiction des cryptomonnaies.
« Les banques, les institutions de crédit et les bureaux de change devraient éviter toute vente ou achat de ces devises ou prendre des mesures contre leur promotion » écrit l’agence de presse de la République Islamique – The Islamic Republic News Agency.
Chutant de jour en jour, le rial vaut aujourd’hui deux fois moins qu’en 2013. La cryptomonnaie était justement une bonne façon de se doter d’une protection monétaire contre les sanctions qui sont menées contre l’Iran. À ce rythme, le pays sera au bord de l’implosion. Et si, comme tente de le faire le Venezuela avec le Petro, l’Iran sortait sa propre cryptomonnaie, peut-être pourrait-il survivre à cet embargo ?
[es_tradingview symbol=”1/EURIRR” interval=”W” height=”500″ colors=”Light”]
Sources : Reuters ; Irna ; CCN ; Cryptovest ; CoinTelegraph || image from Shutterstock.com
