Ce trafiquant de drogues vendait du Bitcoin, il finit en prison
Une énième sombre affaire – Accepter de l’argent sale en échange de bitcoins, n’est pas du tout une bonne idée. C’est ce que vient de découvrir un américain de 26 ans aux bien mauvaises habitudes. Il risque désormais jusqu’à 25 ans de prison pour ces seules charges de vente et tentative de blanchiment en bitcoins.
Il trafiquait à la fois de la drogue et des bitcoins
Dans un document juridique publié par la Cour du District Ouest de l’État de Washington, Kenneth Warren Rhule, habitant de la banlieue nord de la ville de Seattle, est accusé d’avoir blanchi – de la main à la main si l’on peut dire – du cash issu de trafics illégaux contre des bitcoins (BTC).
Le jeune homme exerçait son activité de revente sous le pseudonyme « Gimacut93 » sur la plateforme d’échange LocalBitcoins, spécialisée dans les transactions de gré à gré.
Kenneth Rhule est ainsi accusé de conduite d’une activité de transfert d’argent sans licence, de plusieurs chefs d’accusation de blanchiment d’argent, mais également d’un chef d’accusation de commerce de drogues (de la marijuana). Car en plus d’être peu scrupuleux, l’individu était un peu trop vantard, comme nous allons le voir !
Les infiltrés
Une enquête a été menée contre le présumé trafiquant entre avril et décembre 2018 : au cours de ces quelques mois, il a été impliqué dans 7 transactions avec des individus particuliers : il s’agissait en effet d’agents des forces de l’ordre opérant sous couverture. Les rencontres, qui ont lieu dans des cafés Starbucks autour de Seattle, ont vu s’échanger pour un montant total de 140 000 dollars en espèces contre du Bitcoin.
Pourtant, les agents en question s’étaient fait passer pour des criminels, dont l’argent était censé être issu d’un trafic d’êtres humains, notamment lié aux milieux de la prostitution.
Pire encore, notre malfrat aurait eu la riche idée de se vanter auprès des agents de produire et de revendre de la drogue contre des cryptomonnaies. Ce « génie » aurait même posté des photos de ses productions sur ses comptes Google, iCloud et Instagram (sous le pseudo « herbinartisans« ).
Le trafiquant a même commis la vantardise de recommander un cryptoactif encore plus anonyme à ses faux malfaiteurs/vrais agents, en l’occurrence, Monero (XMR) :
« Rhule a expliqué à l’agent « UCA-1″ que Monero fonctionnait selon le même concept que n’importe quelle cryptomonnaie, (…) mais les adresses des portefeuilles ne pouvaient pas y être tracées ».
Pour son commerce illégal de bitcoins, Kenneth Rhule risque des peines de prison allant jusqu’à 5 ans pour l’exploitation d’une entreprise de transfert de fonds sans licence, et jusqu’à 20 ans pour avoir blanchi de l’argent sale. Quant à son trafic de drogues, richement documenté par ses « reportages photos », il pourrait encourir jusqu’à 40 ans de prison de plus.