Tornado Cash : malgré les sanctions des USA et de l’UE, le mixer fait toujours son office
Une tornade inarrêtable. Les Pays-Bas ont beau avoir condamné et emprisonné le développeur Alexey Pertsev, et l’OFAC (Office of Foreign Assets Control) des États-Unis a beau avoir tenté toutes les sanctions contre Tornado Cash depuis août 2022, le logiciel de mélange de transactions blockchains (mixer) est toujours utilisé. Il y a même eu un regain dans son usage depuis le début de 2024.
Près de 2 milliards $ de dépôts sur Tornado Cash en 2024
Que ce soit aux États-Unis ou en Union européenne, de violentes attaques et de lourdes sanctions sont tombées contre Tornado Cash et ses développeurs. Pourtant, quand on regarde les données on-chain, l’utilisation de ce logiciel open source se porte plutôt bien ces derniers temps.
Ainsi, selon les données du site Flipside Crypto, Tornado Cash a reçu environ 1,9 milliard de dollars depuis le début de l’année 2024. C’est plus, en 6 mois et demi, que lors de toute l’année 2023 ! Même si l’on reste encore loin des volumes moyens enregistrés avant les sanctions de l’Office of Foreign Assets Control, le regain d’intérêt est sensible pour le mixer.
Les stablecoins USDT et USDC trop centralisés pour passer par le mixer
Rapidement après le placement de Tornado Cash sur la liste noire des sanctions de l’OFAC US, les stablecoins de société comme Tether et Circle, qui par définition centralisés, ont été gelés par ces mêmes entreprises émettrices quand ils passaient par le célèbre mixer.
Maintenant que les transactions liées au logiciel d’anonymisation sont placées sous haute surveillance, c’est plus que jamais l’ether – la cryptomonnaie native d’Ethereum (ETH) – qui est d’usage pour les utilisateurs de Tornado Cash (en gris dans le graphique ci-dessous).
Viennent ensuite de petites quantités du stablecoin DAI qui, de par sa nature nettement plus décentralisée que l’USDT et l’USDC, est beaucoup plus difficile à geler.
Les États-Unis et l’Union européenne sont à la pointe concernant la fin totale de l’anonymat pour la « bonne cause », quitte à ce que cela soit le viol ultime de toute vie privée. Ce que beaucoup d’États ne comprennent toujours pas, c’est qu’à moins d’instaurer des dictatures liberticides sur l’intégralité de la planète, il y aura toujours des utilisateurs de Tornado Cash, car les réseaux blockchains sont décentralisés, et donc très difficilement censurables. Surtout celui de Bitcoin, mais aussi celui d’Ethereum dans une légèrement moindre mesure.