Régulation crypto : Abra (Plutus Lending) accepte « sans admettre ni nier » les accusations de la SEC
Un poids sur les épaules qui pesait depuis 2020. Que ce soit avec l’exemple de Ripple et de son XRP ou dans d’autres affaires, les acteurs cryptos savent que la SEC (Securities and Exchange Commission) est un pitbull agressif qui relâche très difficilement son étreinte, la rendant potentiellement mortelle. Cette fois, c’est Plutus Lending et son service Abra Earn qui réussissent l’exploit de se dégager des étouffants régulateurs US, non sans mal toutefois.
Plutus Lending concèdent aux exigences de la SEC
Dans une affaire qui durait depuis plus de 4 ans, depuis juillet 2020 pour être précis, les régulateurs de la SEC américaine accusaient le service Abra Earn d’avoir mené des « ventes non enregistrées de crypto-actifs considérés comme des valeurs mobilières (securities) ».
Étant donné la durée interminable depuis laquelle Plutus Lending LLC (qui proposait donc le service Abra Earn) devait traîner ce boulet réglementaire accroché à sa cheville par la Securities and Exchange Commission, la crypto-entreprise a décidé de jeter l’éponge pour se libérer et passer à autre chose.
Ainsi, « sans admettre ni nier » les allégations de la SEC, Abra et Plutus ont consenti à une injonction des régulateurs leur « interdisant de violer les dispositions relatives aux lois sur les valeurs mobilières ». Avec des « pénalités civiles » (comprendre, des amendes) comme toujours avec les hommes de main de Gary Gensler.
Bien qu’aucun utilisateur d’Abra ne se soit plaint, la SEC a encore impacté une crypto-entreprise
Si les régulateurs étasuniens sont fiers d’avoir tordu le bras et extorqué des amendes à une nouvelle société crypto de plus (avec 4 ans de torture réglementaire et juridique donc), du côté d’Abra et de Plutus Lending, c’est toujours le sentiment d’aberration qui domine face à l’attaque « injustifiée » de la SEC.
Ainsi, selon un porte-parole d’Abra cité par The Block :
« Plutus Lending (…) a accepté de régler une action intentée par la SEC concernant Abra Earn, un service qui a été interrompu en 2022. Sans reconnaître aucun acte répréhensibles, Plutus Lending accepte de continuer à se conformer aux lois sur les valeurs mobilières. Aucun consommateur n’a été lésé par le règlement ou la liquidation d’Abra Earn. (…) »
En effet, tous les actifs des clients US du service « ont été transférés sur leurs comptes Abra Trade en 2023 ». Car, malgré le harcèlement des régulateurs américains, Abra a réussi à poursuivre ses activités aux États-Unis . La crypto-société y est présente avec Abra Capital Management, qui est cette fois bien enregistré auprès de la Securities and Exchange Commission (une morsure de pitbull suffit). Plus récemment, c’est la crypto-bourse Kraken qui s’est retrouvée condamnée à lutter contre la SEC.