Minage de Bitcoin – A quoi joue l’Iran ?
Bitcoin et l’Iran, je t’aime, moi non plus – Entre autorisation et interdiction du minage de bitcoins, le gouvernement iranien hésite à montrer une direction claire ! En raison des problématiques liées au réseau électrique de l’Iran, les activités de minage de cryptomonnaie ont ainsi été interdites en mai dernier, avant d’être finalement ré-autorisées à l’horizon de l’automne 2021.
L’Iran et le minage de Bitcoin : entre amour et rupture
Avant toute chose, il faut bien avoir en tête que l’Iran est l’un des premiers pays à avoir légalisé le minage de Bitcoin, en septembre 2018. Le législateur avait effectivement permis de miner des cryptomonnaies, mais à la condition d’obtenir une autorisation et d’être facturé sur la base de tarifs spécifiques.
L’Iran, confronté aux limites de son réseau électrique, a subi de nombreuses coupures générales d’électricité. Ainsi, en mai 2021, l’ancien Président Hassan Rouhani a annoncé l’interdiction générale du minage de cryptomonnaies applicable, en principe, jusqu’à la fin de l’été. L’application de cette mesure n’a pas été simple. Au cours de l’été, plusieurs opérations ont été menées par la police iranienne contre les mineurs réticents. Le porte-parole de l’agence gouvernementale en charge de la production et de la distribution d’électricité en Iran (la Tavanir) a déclaré :
« La société espère que la consommation d’énergie diminuera d’ici la fin de l’été, permettant ainsi la reprise des activités des mineurs de cryptomonnaies déclarés. »
Déclaration du porte-parole de Tavanir à l’ISNA
Selon le communiqué du Financial Tribune, le Ministère de l’industrie, des mines et du commerce iranien lèvera l’interdiction de miner du Bitcoin et des cryptomonnaies à partir du 22 septembre 2021. Cette marche arrière est louable, même s’il convient de se questionner sur l’utilité de la mesure. En effet, d’après le même communiqué, la consommation des mineurs autorisés serait dérisoire face à celle des mineurs non déclarés, laquelle serait comparable à la consommation quotidienne d’une ville de la taille de Téhéran. Ainsi, il est peu probable qu’une telle mesure soit efficace à long terme.
Et après ?
L’interdiction du minage de bitcoins en Chine fait craindre l’arrivée de nouveaux mineurs en Iran. Déjà confronté à des coupures générales d’électricité, une augmentation du nombre de mineurs pourrait être intenable.
Ces périodes d’interdictions de minage en Iran sont favorables aux pays qui ont récemment pris le parti de légaliser ces activités, comme le Salvador. Mais elles représentent également des opportunités pour les mineurs étasuniens qui investissent toujours plus, afin de s’arroger la part du lion au sein du réseau Bitcoin.
En parallèle de ces mesures, l’Iran indique que la traque des mineurs illégaux va se poursuivre pour éviter les vols, et les altérations des réseaux électriques publics. Selon Tavanir, plus de 212 373 équipements de minage ont ainsi été saisis au cours des 12 derniers mois, pour un préjudice évalué à 180 000 milliards de rials iraniens (environ 3,5 milliards d’euros).
Il reste à voir si cette pratique du bouton “on/off” des activités de minage de cryptomonnaies tend à se généraliser dans d’autres pays. En effet, l’Iran en tant que précurseur dans l’autorisation du minage, a peut-être déniché un moyen de réguler ces activités en adéquation avec leurs ressources, sans pour autant les interdire. Ce système serait ainsi adapté à d’autres pays, tel que l’Espagne qui connait une recrudescence de minage illégal de bitcoins.
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