N’agacez pas le Kraken : la plateforme répond à Goldman Sachs sur Bitcoin
La devise latine vires in numeris pourrait se traduire littéralement par « la force est dans les nombres ». Autrement dit : ne faites pas confiance à un tiers, mais aux chiffres, comme ceux du réseau décentralisé de Bitcoin (BTC). Après avoir lu les critiques de Goldman Sachs sur le roi des cryptos, Kraken contre-attaque en apportant la vérité des chiffres.
La banque tentaculaire et Kraken s’affrontent
Il y a quelques jours, des fuites provenant d’une présentation de la méga-banque Goldman Sachs a révélé (une fois de plus) son hostilité absolue envers Bitcoin et les cryptomonnaies.
Dans ce document de présentation, à destination de ses clients, la multinationale bancaire explique qu’elle ne considère même pas Bitcoin et ses semblables comme une classe d’actifs. En résumé, nos chères cryptos ne présenteraient aucun intérêt pour un investisseur, selon Goldman Sachs.
Comme tous les acteurs de la cryptosphère, la plateforme d’échange Kraken a été indignée par un tel dénigrement systématique, qui confine à la mauvaise foi pour ne pas dire plus.
Dans un courriel envoyé à ses utilisateurs, Kraken a voulu répondre point par point aux affirmations mal avisées du géant bancaire, en s’appuyant sur un récent rapport justement intitulé « Vires in numeris« .
« [La présentation de Goldman Sachs] a gravement sous-estimé la valeur de Bitcoin pour les paiements et l’épargne au niveau mondial. (…) Bitcoin a surmonté de nombreux obstacles à l’adoption, en se développant pour atteindre un marché atteignant une capitalisation de 170 milliards de dollars en 10 ans, sans équipe de marketing, sans soutien de banque d’investissement et aucun soutien des gouvernements. »
Bitcoin : une vraie monnaie, indépendante des États
Concernant les critiques sur l’adoption et l’utilisation réelle de Bitcoin, qui seraient très marginales selon Goldman Sachs, les chiffres du rapport de Kraken ne mentent pas. Depuis 2009, Bitcoin a connu une croissance continue en termes de volume de transactions on-chain – plus de 300 000 transactions journalières. C’est aussi le cas du nombre de wallets existants… ou encore de la puissance de calcul pour son consensus par preuve de travail (PoW).
Quant à l’argument sur la « trop forte volatilité » de Bitcoin, Kraken rappelle que sur le long terme, sa valeur n’a fait que croître. Cela s’explique par la raréfaction progressive de sa production, à chaque nouveau halving (l’émission de nouveaux BTC est divisée par deux tous les 4 ans).
Kraken balaye également la critique sur le fait que Bitcoin serait un mauvais vecteur d’investissement. La robustesse de son protocole, jamais mis en défaut en plus de 10 ans, permet en effet de stocker de la valeur sur sa blockchain en toute sécurité.
De toute façon, si un milliardaire et investisseur de renom comme Paul Tudor Jones diversifie 1 à 2% de sa fortune dans Bitcoin, les équipes de marketing anti-cryptos de Goldman Sachs perdent automatiquement de leur crédibilité. Les clients de la méga-banque pourraient rester lucides, et réaliser le potentiel que peuvent représenter quelques BTC dans un portefeuille bien construit.
Illustration : dewapples/Shutterstock.com