Justice : ces faux mineurs Bitcoin menaient un vrai Ponzi à 575 millions de $
Le crime ne paie pas – Si les révélations sur la chute de l’empire FTX occupent aujourd’hui le haut de l’affiche, de trop nombreuses histoires de malversations et d’escroqueries ont déjà exploité l’enthousiasme autour de Bitcoin (BTC) des cryptos par le passé. Bien que la triste arnaque de HashFlare se soit produite essentiellement entre 2015 et 2019, ce n’est que maintenant que la justice rattrape deux de ses principaux promoteurs.
3 ans après la chute de HashFlare, l’épée de la Justice tombe
Les arnaques au système pyramidal, ou schéma de Ponzi, existent depuis bien avant l’invention de Bitcoin et des cryptos. Elles ont toujours su exploiter l’enthousiasme populaire pour escroquer des investisseurs trop confiants.
Dans le cas de HashFlare, cette société créée en 2015 prétendait proposer du « Cloud mining ». Ses investisseurs pensaient acheter de la puissance de calcul (hashrate), pour miner indirectement des bitcoins et autres cryptos basées sur la Preuve de travail (PoW).
Mais selon un communiqué de presse du Department of Justice américain publié ce 21 novembre 2022, il n’en était rien. En effet, la communication annonce que deux citoyens estoniens ont été arrêtés hier à Tallinn (capitale de l’Estonie) dans cette affaire. Parmi les 18 chefs d’accusation portés à leur encontre, figurent la fraude aux cryptomonnaies et le complot de blanchiment d’argent.
Jusqu’à 20 ans de prison pour ces faux mineurs de bitcoins
Les accusés, Sergei Potapenko et Ivan Turõgin, tous deux âgés de 37 ans, auraient escroqué des « centaines de milliers de victimes ». Cela, à la fois avec la fausse location d’appareils de minage de HashFlare (550 millions $), mais également avec une fausse banque crypto, appelée Polybius Bank (25 millions $).
Ce sont donc en tout 575 millions de dollars qui auraient été extorqués aux victimes. Cet argent aurait été en réalité blanchi via des sociétés-écrans pour acheter des biens immobiliers et des voitures de luxe.
« Grâce aux nouvelles technologies, il est plus facile pour les personnes mal intentionnées de profiter d’innocentes victimes – tant aux États-Unis qu’à l’étranger – dans le cadre d’escroqueries de plus en plus complexes. »
Procureur général adjoint Kenneth A. Polite, division criminelle du ministère de la Justice
S’ils sont reconnus coupables, les deux Estoniens risquent une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans d’emprisonnement. Cela donne une idée de ce qui pourrait arriver aux dirigeants de FTX. Quand on sait que la crypto-bourse doit 3,1 milliards de dollars rien qu’à ses 50 plus gros créanciers, alors que le groupe de Sam Bankman-Fried ne possèderait plus que 1,24 milliard de dollars de trésorerie, on se demande déjà quel sera le verdict de la justice.