« Le gouvernement doit stopper Bitcoin » – Elizabeth Warren et les écolos US en ont gros sur la patate
Bitcoin de nouveau critiqué par les USA – Tel un disque rayé dans un vieux jukebox, nous avons de nouveau droit à la rengaine de plus en plus surannée du « Bitcoin n’est pas écolo ». Cette fois, c’est la sénatrice américaine Elizabeth Warren qui s’y colle, et tous les (mauvais) arguments sont bons pour dénigrer le roi des cryptos et ses cadets.
Un festival de clichés et de mauvaise foi
Comme le rapporte notamment Reuters, Elizabeth Warren, sénatrice US, s’en est prise violemment à Bitcoin et aux cryptomonnaies lors d’une audition au Sénat qui s’est tenue le 9 juin. La femme politique semble très préoccupée par la progression des crypto-actifs :
« Les cryptomonnaies ont créé des opportunités pour escroquer les investisseurs, aider les criminels et aggraver la crise climatique. »
Or, ceux qui évoluent dans la cryptosphère savent déjà que les sempiternellement décriées « activités criminelles » représentent bien moins d’1 % du total des échanges de cryptomonnaies. On aimerait bien connaître ce même ratio pour les monnaies fiats (dollar, euro, …), surtout avec les corruptions à grande échelle incluses.
Le minage en guise de bouquet final d’idées reçues
Bien sûr, étant donné sa fibre écologiste, Elizabeth Warren insiste lourdement sur le prétendu « impact environnemental » de Bitcoin. Le processus de minage permettant la validation des transactions sur le réseau inventé par Satoshi Nakamoto est bien sûr au cœur de son accusation :
« De nombreuses cryptomonnaies sont créées en utilisant le minage et la preuve de travail (…) Ce minage a des conséquences dévastatrices pour le climat (sic). Certains minages de cryptomonnaies sont installés près d’usines de charbon, crachant de la saleté en échange d’une chance de récolter quelques cryptomonnaies. La consommation totale d’énergie est stupéfiante, ce qui fait augmenter la demande d’énergie. »
Elle enjoint ensuite le Congrès US et les régulateurs. Il ne faut plus « continuer à se cacher, en espérant que la cryptomonnaie disparaisse. Ce ne sera pas le cas. Il est temps d’affronter ces questions de front. ». Tout un programme !
On a ici affaire à de fortes radiations d’hostilité envers les cryptos. Pourtant, ce n’est pas tout ! Si la sénatrice n’aime pas les cryptomonnaies décentralisées, elle est en revanche emballée par l’idée d’une monnaie numérique de banque centrale (MNBC) bien centralisée à souhait :
« Une monnaie publique numérique légitime pourrait aider à chasser les fausses monnaies privées numériques. »
Tout ceci en est presque caricatural, tellement les ficelles deviennent grosses. En plus du fait qu’une grande majorité de l’énergie utilisée par les fermes de minage de bitcoins provient de solutions sans rejets de CO2 (hydroélectrique ou nucléaire), le président du Salvador vient même de nous démontrer que le réseau du roi des cryptos peut aussi tourner grâce à la puissance naturelle des volcans et à l’énergie géothermique.