DGSI : un agent vendait des informations confidentielles sur le Dark Net

Tel est pris qui croyait prendre Le Parisien a ouvert le bal et a révélé le pot aux roses le 28 septembre : un agent de la DGSI, travaillant dans un “service sensible”, aurait profité de sa position pour faire du recel d’informations confidentielles sur le Dark Net. Rattrapé le 26 septembre, il a été dans la foulée placé en garde à vue avant d’être écroué, selon Le Monde.

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Devenir un HODLer de l’extrême

D’après les médias cités précédemment, le gardien de la paix en question aurait cherché à tirer profit de sa place dans un service “sensible” de la Direction Générale de la Sécurité : ayant accès à des informations de premier ordre, il aurait cherché à les monnayer sur les réseaux clandestins du Dark Net. Notamment, il serait entré en contact avec un réseau disparate formé aussi bien de “membres du monde de la criminalité organisée” que de “spécialistes en intelligence économique”, là encore selon les sources citées par Le Parisien. Plus tard, il aurait tenté de revendre certaines de ces informations contre des bitcoins.

Des identifiants… donc identifié

Même si l’on laisse de côté le choix discutable d’une monnaie aussi peu confidentielle à l’heure actuelle pour procéder à de telles transactions illicites, force est de constater que le crypto-plan de ce simili agent double était loin d’être irréprochable, tant sur le plan tactique que technique, comme dirait l’autre.

En effet, pour accéder aux fameuses données confidentielles, l’agent est a priori passé par une consultation classique des documents avec l’ordinateur qui lui été affecté au sein de son service, et en utilisant ses identifiants de connexion attribués. Rien de plus facile pour la police judiciaire, puis la DCRI, de le suivre ensuite à la trace, au sens propre comme au figuré.

Un jeu de piste qui a mal fini pour l’agent en question, les services de l’Office central pour la répression de l’immigration irrégulière et de l’emploi d’étrangers sans titre (Ocriest) ayant démantelé le réseau avec lequel il avait pris attache, selon Le Monde.

Sources : Le Monde.fr ; TNW ; Le Parisien || Images from Shutterstock & Giphy

Grégory Mohet-Guittard

Je fais des trucs au JDC depuis 2018. En ce moment, souvent en podcast et la tête dans le nuage.