Crypto-bashing : toujours prompte à critiquer Bitcoin, la sénatrice Warren interpelle Fidelity
Ingérence politicienne – Il y a une dizaine de jours, le géant Fidelity Investments – gestionnaire de 4 200 milliards de dollars d’actifs – annonçait permettre à ses clients d’épargner en bitcoins (BTC) pour leur plan de retraite 401(k). La chose n’a évidemment pas du tout plu à la très anti-crypto sénatrice Démocrate Elizabeth Warren, qui exhorte Fidelity à revenir sur sa décision.
Quel risque qu’Elizabeth Warren ne parle pas de « risques » avec Bitcoin ? Zéro !
Fin avril, le gestionnaire d’actifs Fidelity Investments faisait sensation en permettant aux épargnants américains de cotiser jusqu’à 20% de leur épargne-retraite 401(k) en bitcoins. La nouvelle a par contre sans doute manqué de peu de faire s’étouffer la sénatrice US Elizabeth Warren.
Cette dernière est tristement connue de la cryptosphère pour relayer les pires clichés anti-Bitcoin. Elizabeth Warren réitère donc une fois de plus ses attaques contre le secteur, en signant une lettre à charge contre Fidelity, co-signée par une autre sénatrice Démocrate, Tina Smith.
Autant vous prévenir tout de suite, dans cette lettre d’à peine plus de trois pages, le mot « risques » (bien sûr au pluriel) est utilisé pas moins de 17 fois ! En voici un petit extrait :
« Selon Fidelity, quels risques le Bitcoin présente-t-il pour ses clients ?
Extrait de la lettre des sénatrices démocrates Elizabeth Warren et Tina Smith
– Quels sont les risques spécifiques de volatilité et de perte posés par Bitcoin, et comment Fidelity va-t-elle faire face à ces risques ?
– Ensuite, quels sont les risques spécifiques de fraude posés par Bitcoin, et comment Fidelity va-t-elle traiter ces risques ?
– Enfin, quels sont les risques de vol spécifiques posés par Bitcoin, et comment Fidelity va-t-elle gérer ces risques ? »
Un risque de conflit d’intérêt de la part de Fidelity ?
C’est bon, vous n’avez pas succombé à une indigestion de « risques » ? Les sénatrices ont en tout cas bien insisté pour tenter de faire assimiler ce mot à Bitcoin. Passons sur la forme, et intéressons-nous à un des fonds de l’accusation : est-ce que la décision de Fidelity présente un conflit d’intérêts potentiel ?
Le fonds géant Fidelity est, de fait, enthousiaste pour le secteur naissant et innovant des cryptomonnaies, et pour la technologie des registres distribués (DLT). Comme le cite la lettre, le gestionnaire, ou du moins ses filiales, ont mis un pied dans le minage de Bitcoin et d’Ethereum (ETH) dès 2017 par exemple. Son service Fidelity Digital Assets, fait également de la garde de crypto-actifs depuis 2019.
Le problème, c’est que Fidelity n’impose en aucun cas à ses clients d’épargner dans Bitcoin. D’ailleurs, la lettre rappelle elle-même que, pour l’instant, « seulement 2 % des employeurs ont exprimé leur intérêt » pour l’ajout de cryptos aux plans 401(k) de leur personnel. Pourquoi en faire une telle histoire alors ?
De même, Fidelity n’aura pas spécialement plus d’intérêt ou de bénéfices à proposer Bitcoin et les cryptos que n’importe quels autres actions et actifs que le gestionnaire propose déjà à ses clients de plans d’épargne 401(k). D’ailleurs, en parlant de ça, vous croyez sérieusement que gérer 4 200 milliards de dollars n’implique pas d’avoir des équipes dédiées et performantes sur la gestion des « risques » ?