Le White Paper de Bitcoin interdit de cité au Royaume-Uni ? Faketoshi fait des siennes
Est-ce que ce monde est malade ? Un juge britannique vient de condamner ce lundi 18 septembre 2023 le site bitcoin.org à satisfaire aux exigences démentielles de Craig Wright qui souhaite obtenir réparation pour des violations de brevets liées à la publication du livre blanc de Bitcoin (BTC) et du logiciel bitcoincore dont il clame être le propriétaire.
La stratégie bien rodée de Craig Wright
Le sulfureux (pour rester poli) entrepreneur a déposé plus de 50 brevets liés à Bitcoin en Grande-Bretagne. L’objectif : attaquer en violation des droits d’auteurs toute personne qui publierait de la documentation sur Bitcoin.
Difficile de dire si la manœuvre est frauduleusement brillante ou résolument débile en ce qu’il est hautement improbable que le « vrai » Satoshi soit passé de l’idée de proposer un projet libre et open-source à celle d’attaquer en justice les personnes qui publieraient de la documentation sur ce même projet. Il semblerait donc que Craig ait fait le deuil de sa crédibilité en tant qu’inventeur du protocole Bitcoin et qu’il utilise maintenant toutes les armes à sa disposition pour faire pression sur les passionnés du secteur en leur soutirant de l’argent.
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Cette défaite en appel fait suite à un premier revers
Sur le sujet, la position initiale de bitcoin.org était la suivante :
« Hier, Bitcoin.org et Bitcoincore.org ont tous deux reçu des allégations de violation des droits d’auteur du livre blanc sur Bitcoin par les avocats représentant Craig Steven Wright. Dans cette lettre, ils affirment que Craig détient les droits d’auteur du document, le nom Bitcoin, et la propriété de Bitcoin.org
Ils affirment également qu’il s’agit de Satoshi Nakamoto, le créateur pseudonyme de Bitcoin, et le propriétaire initial de Bitcoin.org. Il a été demandé à Bitcoin.org et Bitcoincore.org de retirer le livre blanc. Nous pensons que ces demandes sont sans fondement, et nous refusons de le faire ».
En fin d’année dernière, la justice britannique avait pourtant déjà imposé au site le retrait du livre blanc de Bitcoin. C’est suite à cette première décision kafkaïenne que bitcoin.org a interjeté un appel visant, notamment, à contester les frais de justice mis en avant par Craig Wright.
Une attitude qui n’aura pas obtenu la grâce de la justice britannique qui vient de condamner à 500 000£ (soit près de 650 000$) le site bitcoin.org.
Une condamnation au goût amer
Les raisons de cette décision ? L’anonyme Cøbra qui gère bitcoin.org n’a pas souhaité révéler son identité dans le cadre de cette procédure judiciaire. Or, si les parties ne sont pas nécessairement obligées de se dévoiler publiquement, un anonymat total ne peut pas être imposé à l’institution judiciaire.
C’est en ce sens que le juge Richard Smith a rejeté l’appel formé par bitcoin.org à ce sujet en estimant que les raisons mises en avant par Cøbra afin de refuser de s’identifier ne sont pas compatible avec les principes mêmes de la justice en ce que cette anonymisation, si elle est possible auprès du public, ne peut pas être opposée à la Cour.
Bitcoin.org aura donc perdu deux fois l’affaire par défaut, sans qu’aucune analyse de fond n’ait été portée sur les argumentations développées par les deux parties.
Heureusement, tous les tribunaux de la planète ne se rallient pas à la position de Wright, lequel a été condamné en fin d’année dernière par un tribunal norvégien dans une affaire qui opposait Faketoshi à Hodlonaut. En l’espèce, Wright a été condamné au règlement de 385 000 euros de dommages et intérêts. Il semble pourtant que la bataille judiciaire de Craig Wright ne trouve jamais de fin, ce dernier multipliant les offensives.
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