Craig Wright menace les développeurs Bitcoin de poursuites judiciaires

Toujours aussi totalement incapable de démontrer sa possession de plus d’un million de bitcoins, Craig S. Wright s’enfonce toujours plus profond dans les procédures judiciaires. À se demander s’il n’y passe pas bien plus de temps qu’à développer sa crypto, le BSV. Sa dernière idée en tête ? Poursuivre les développeurs de Bitcoin (BTC) et Bitcoin Cash (BCH) en justice ! Eh oui, c’est qu’il faut bien s’occuper !

Wright traite les développeurs de BTC et BCH de voleurs

Non, ce n’est malheureusement pas une blague. Même si l’on est habitué au pire avec Craig Wrightauto-proclamé Satoshi Nakamoto, sans en apporter aucune preuve tangible – sa dernière lubie en date n’en reste pas moins hallucinante.

Dans un long billet de blog truffé d’autosatisfaction dans lequel il ne peut s’empêcher de se présenter « en tant que créateur de Bitcoin » (sic), Craig Wright affirme que Bitcoin (BTC) et Bitcoin Cash (BCH) violeraient « ses droits d’auteur » sur les bases de données distribuées de Bitcoin.

« (…) je conserve les droits sui generis sur toute copie de la base de données créée à partir de [Bitcoin] Genesis en janvier 2009. Je ne renonce pas à cette propriété. Je vais l’enregistrer sous licence, j’ai déjà entamé une procédure », Craig Wright

Dans une conversation sur Slack, rapportée par le site Bitcoin.com, Wright explique même que BTC et BCH ne seraient ni plus ni moins qu’un « vol de plus de 100 milliards de dollars » !

Source : Bitcoin.com

La cryptosphère sous une pluie ardente de procès ?

Heureusement, grand seigneur (re-sic), Craig Wright n’en veut – pour le moment – qu’aux « copies » directes de « son » Bitcoin. Car il considère des projets comme Litecoin (LTC) ou Ethereum (ETH) comme des bifurcations acceptables, étant donné qu’ils n’ont rien à voir – ou presque – avec la base de données distribuée existante de Bitcoin, mais seulement une partie de son code source :

« Les gens peuvent partir de mon logiciel (sic) et en faire des versions alternatives. Mais, ils n’ont pas le droit de modifier le protocole en utilisant la base de données sous-jacente ».

Cela s’explique peut-être aussi par le fait que notre fascinant Faketoshi – même millionnaire – n’a pas les moyens de porter plainte contre l’ensemble de la planète. Sinon il le ferait sans doute, comme dans le cas du pauvre Hodlonaut, qui a heureusement gagné la première manche de sa procédure contre Wright.

Malmené dans l’affaire Kleiman, où il est accusé au mieux d’obstructions, voire de falsifications, Craig Wright continue de surfer sur la vague des déclarations grandiloquentes. Pendant ce temps-là, son BSV se coltine bug sur bug. Passer ses journées sur les bancs de la justice ou développer proprement « son » Bitcoin SV, c’est une question de choix… et visiblement, il est fait !

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.