Craig S. Wright aurait falsifié des preuves dans le procès Kleiman, selon le développeur de Bitmessage
L’information a commencé à enfler hier, suite à un témoignage peu banal auprès d’une cour de justice de Floride en date du 24 juillet. Jonathan Warren – le développeur de Bitmessage – a ainsi témoigné des raisons l’amenant à considérer que Craig S. Wright aurait falsifié des preuves envoyées via cette application de messagerie P2P dans le procès l’opposant à la famille Kleiman. Et pour lui, le doute n’est pas permis, comme vous allez le voir.
Partie de poker menteur ?
Ce témoignage a donc eu lieu dans le cadre de l’affaire Kleiman vs Wright que nous avons déjà couvert dans nos pages. M. Warren devait aider à éclairer le juge sur un point précis défendu par l’accusation : M. Craig S. Wright aurait selon les représentants du plaignant falsifié des messages, mails et documents divers.
Le but aurait été de se faire passer pour le créateur de Bitcoin et d’usurper à son ancien comparse aujourd’hui disparu Dave Kleiman le fameux pactole de 1 million de bitcoins disparus (supposément détenus en commun par les deux protagonistes de l’affaire).
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Un verbatim sans équivoque
CoinDesk fournit le verbatim de cette audience un peu particulière, et le moins que l’on puisse dire est que Jonathan Warren est catégorique : les mails et messages mentionnés par l’accusation auraient soi-disant été envoyés via Bitmessage aux dates des 6 et 13 novembre 2012. Justement, c’est un petit souci : selon le fondateur de la messagerie, il était le seul à détenir le code source de Bitmessage à cette date, puisque la première version publique ne fut mise à disposition du public que le 19 novembre 2012.
M. Warren a également expliqué qu’il était possible de « tromper le logiciel Bitmessage » en ce qui concerne la date d’un message, par exemple en modifiant l’horloge interne de l’ordinateur expéditeur. Pour les mails, il a précisé qu’un envoi depuis un serveur mail personnel pouvait également permettre d’atteindre le même résultat.
La défense de M. Wraig S. Wright s’est attachée à contredire le témoignage de M. Warren, notamment en cherchant à jeter le discrédit sur certaines de ses affirmations annexes : il aurait d’abord expliqué n’avoir rencontré M. Wright qu’en 2016, alors que les deux hommes auraient échangé dès la fin 2014 pour un audit de Bitmessage – selon des documents fournis par la défense de M. Wright. Affaire à suivre.